Des universitaires et industriels, après une période de réflexion d’environ deux ans, procèdent du 28 au 30 avril à Libreville, à la validation des programmes pédagogiques de l’école des mines et de la Métallurgie de Moanda avec un objectif à terme celui de fournir des profils adaptés à la demande dans le secteur minier.
Le ministre gabonais des Mines, Christophe Akagha Mba, présidant la cérémonie d’ouverture des travaux de ce séminaire, a indiqué que l’objet principal du projet de cette école est de former des cadres techniques de niveau ingénieur et technicien supérieur, pour le développement économique du Gabon, dans le domaine des mines et de la métallurgie de première transformation.
Cet établissement d’enseignement supérieur, selon lui, est conçu comme une école d’application qui professionnalise les étudiants déjà diplômés, pour les ingénieurs, et Bac +2 pour les techniciens supérieurs.
Entendu qu’il s’agit là d’un levier supplémentaire dans la lutte contre le chômage des jeunes car, a soutenu le ministre, la correspondance des programmes pédagogiques aux besoins des industriels en la matière, favorisera l’adéquation formation-emploi.
Projet d’un peu plus de 12 milliards de francs CFA, il est une œuvre pilotée par deux acteurs majeurs, que sont l’Etat gabonais et la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), à travers un mode de partenariat public-privé. Les deux parties censées apporter chacune la moitié de l’investissement, ne se refusent pas pour autant l’intervention d’autres partenaires qui trouveraient un intérêt à cette initiative.
Sachant que 75% des ressources dans le secteur minier au Gabon restent encore inexploitées, l’ouverture de cette école encore en construction, sera une valeur-ajoutée dans l’exploitation rationnelle de cette matière.
L’école devra fournir des formations dans trois domaines complémentaires, à savoir la prospection minière, l’extraction des minerais et la métallurgie sous ses deux grands aspects (pyrométallurgie et hydrométallurgie).
Au terme de ce séminaire, les experts vont devoir statuer sur les modalités de sélection des étudiants, sur les diplômes d’ingénieur de spécialisation et de licence professionnelle à délivrer par l’école.
L’Ecole des mines se déploiera sur un campus de 40 ha où seront logés les étudiants, comprenant bâtiments administratifs et d’enseignement, entres autres. De même, son campus sera équipé d’infrastructures informatiques à très haut débit qui, permettront la tenue de cours à distance.
Les experts de l’école nationale supérieure de Nancy, ainsi que celui de l’Ecole nationale supérieure des industries chimiques de France participent à ces travaux, dans la perspective d’apporter une expertise en matière des contenus de cours.