La découverte, mardi 21 avril, de treize caisses remplies d’armes capables d’équiper une section commando, dans une cache sur une île inhabitée, agite le Gabon. Le pouvoir a ouvert une enquête pour retrouver les propriétaires de ces armes. L’opposition, elle, dénonce une manœuvre pour « distraire » les Gabonais des vrais problèmes qui affectent le pays.
Des kalachnikovs, des pistolets mitrailleurs, des pistolets automatiques, des lance-roquettes, des grenades à main, des mortiers et des munitions ont été découverts mardi 21 avril. A qui appartiennent ces armes de guerre, retrouvées dissimulées dans une cache située sur une île proche des côtes gabonaises, au nord de Libreville ?
L’opposition ne croit pas du tout la version officielle. « La défaillance de notre armée n’a pas du tout été démontrée. Autrement dit, elle n’a pas vu d’arme rentrer… Nous allons, bien sûr, démontrer de manière méthodique que ces armes appartiennent à l’armée gabonaise qui, bien sûr, a su nous distraire, pour pouvoir noyer le poisson, comme on dit », estime ainsi Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président du Front uni de l’opposition pour l’alternance.
Un opposant accusé d’avoir reçu des armes de l’armée française
Magistrat de formation, l’opposant s’est montré très éloquent sur cette affaire. Mais il est resté prudent sur un autre dossier, au centre de toutes les conversions à Libreville : celui des armes que l’armée française aurait données au jeune opposant Gérard Ella Nguéma pour tenter un coup d’Etat.
Le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN) a été interpelé vendredi par la police judiciaire dans le cadre d’une enquête portant sur l’incendie de l’ambassade du Bénin à Libreville, lors des heurts qui ont éclaté après la mort d’André Mba Obame, la semaine dernière. Libéré, il a affirmé avoir été accusé à tort d’avoir reçu ces armes. « Je trouve cela particulièrement extraordinaire… Mais je laisse à l’armée française le soin de pouvoir apprécier le temps et la pertinence avec laquelle elle est traitée », a commenté Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.
Du fait de tous ces soupçons, le gouvernement a mis l’armée en alerte à l’intérieur du pays. A Libreville également, une vaste opération de