Suite aux échauffourées ayant entachées le bon déroulement des obsèques d’André Mba Obame, la dépouille de ce dernier n’ayant pu être acheminée vers Oyem comme prévu, le ministre de l’Intérieur invite les auteurs de ces troubles au calme. Dans le communiqué publié in extenso, des sanctions sont par ailleurs annoncées contre les instigateurs de ces coups de théâtre.
«Le ministre de l’Intérieur informe la communauté nationale de ce que depuis l’annonce du décès de notre compatriote André Mba Obame, il a appelé l’ensemble des compatriotes, les militants et sympathisants de sa famille politique au calme et à la sérénité pour honorer la mémoire du disparu.
C’est dans cette optique qu’il a reçu le 27 avril dernier quelques membres de la famille pour s’accorder sur les itinéraires du cortège funèbre et sa sécurisation.
Comme prévu, la dépouille mortelle est arrivée hier (28 avril, ndlr) à Libreville puis conduite au stade de Nzeng Ayong lieu choisi pour le recueillement. Les forces de sécurité ont convenablement assuré leur mission d’encadrement et de sécurisation du cortège dans le calme en dépit des provocations de la foule jusqu’à ce matin quand la dépouille a quitté le stade de Nzeng Ayong pour le siège de l’Union nationale (UN), puis le domicile familial.
Au moment où la dépouille mortelle a quitté la maison familiale pour son transfert sur Oyem par voie aérienne, une rumeur faisant état de la présence du chef de l’Etat, du ministre de l’Intérieur et de l’Archevêque de Libreville sur le tarmac de l’aéroport pour s’incliner au départ du corps, s’est rependue dans la foule.
Ce qui n’était qu’une rumeur a conduit plusieurs sympathisants à bloquer le cercueil qui n’a donc pu effectuer le voyage d’Oyem. A nouveau, sous encadrement des forces de sécurité, la dépouille mortelle a été reconduite au domicile familial puis, après une nouvelle tentative de rallier l’aéroport de Libreville, ils ont rebroussé chemin avec le cercueil pour le siège de l’Union nationale, non sans attaquer les motards de l’escorte.
A Oyem, ceux qui attendaient l’arrivée de la dépouille, non contents de n’avoir pas vu l’avion arriver, ont tenté d’attaquer un camion-citerne à l’intérieur d’une station-service et le gouvernorat de province.
Plusieurs groupes de manifestants se sont formés et la situation reste tendue mais sous contrôle des forces de sécurité et de défense de cette région.
Tout en réitérant l’appel au calme et à la retenue à l’effet de terminer les obsèques dans la sérénité, le ministre de l’Intérieur met une dernière fois en garde ceux qui exploitent ce décès à des fins politiciennes pour semer le trouble.
Les responsables de ce désordre, qui ont déjà été identifiés par la famille et les forces de sécurité, quel que soit leur rang, répondront de leurs actes dans les prochaines heures.
Fait à Libreville, le 29 avril 2015
Le Ministre de l’Intérieur,
Guy Bertrand Mapangou