Les principaux responsables de l’Union nationale (UN, opposition) ont rendu mercredi au siège du parti, un dernier hommage à leur secrétaire exécutif, André Mba Obame dont la dépouille est arrivée mardi à Libreville.
Casimir Oyé Mba, en sa qualité de plus âgé des vice-présidents de cette formation politique de l’opposition radicale, réhabilitée en février dernier après près de quatre ans d’interdiction d’activités qui a ouvert le chapitre des oraisons funèbres.
Il a déclaré que la disparition d’André Mba Obame affectueusement appelé AMO par ses partisans ; « est une icône de la politique nationale qui s’est éteinte », rappelant en outre, les valeurs intrinsèques ayant caractérisé le parcours universitaire et politique de l’homme.
M. Oyé Mba a également exhorté les militants du parti de poursuivre l’œuvre laissée par Mba Obame.
« Il nous revient de poursuivre l’œuvre du secrétaire exécutif, de construire l’union nationale, resserrer nos rangs car, cette formation politique est un espoir, une ambition, un pari », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le secrétaire exécutif adjoint de l’UN, Gérard Ella Nguema a appelé à la mobilisation en vue d’aboutir à l’alternance politique au Gabon et a également appelé à l’unité du parti, au rassemblement et la réconciliation.
La coordinatrice du mouvement des femmes, Marie Agnès Koumba a quant à elle appelé à la fédération des énergies pour garantir davantage l’unité au sein de ce parti.
De son côté, le président du mouvement des jeunes de l’UN, Ledoux Mba Ovoue, a dit que le décès d’André Mba Obame ne doit pas être un moment de tristesse mais un temps de célébration à l’illustre disparu qui a sacrifié sa vie pour le parti.
AMO a été un des principaux artisans de la création de l’Union nationale au sortir de l’élection présidentielle anticipée de 2009. Lors de ce scrutin Mba Obame, selon les résultats officiels, était arrivé en 3ème position derrière, Pierre Mamboundou, leader charismatique de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), décédé le 15 octobre 2011.
Au terme de la cérémonie, la bière a pris le chemin du domicile d’AMO pour un recueillement en famille, avant de prendre l’avion pour sa province natale du Woleu-Ntem (nord), notamment à Oyem où la dépouille passera cette nuit. Il sera inhumé dans son village de Médouneu où il a vu le jour en 1957.
Mardi, une marée humaine a pris d’assaut l’aéroport de Libreville pour accueillir le corps de leur leader qu’ils ont ensuite escorté pendant près de quatre heures d’horloges jusqu’au stade de Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement où son sa bière a été exposée pendant toute la nuit.