Soupçonné de fraudes commerciales et d’emplois illicites, le directeur de l’usine de Lambaréné du leader national de l’agro-industrie a été écroué.
Après la découverte, au début du mois d’avril dernier, de 2 777 sacs de sel industriel périmé entrant dans la composition de son produit Pursavon, Siat Gabon fait de nouveau parler d’elle. La société agro-industrielle fait l’objet de poursuites judiciaires : le directeur industriel du complexe de Lambaréné a récemment été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale du chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué. Jean-Pierre Mvate doit répondre des accusations de fraudes commerciales et emplois illicites. Il lui est également reproché d’avoir récidivé, en utilisant à nouveau le sel industriel périmé, alors que les sacs avaient été saisis par le tribunal pour les besoins de l’enquête. «Malgré le constat qui a été fait, cette entreprise ou ce directeur du centre industriel de Lambaréné continue à autoriser l’utilisation de ce sel, nonobstant le fait que ces sacs, bien que situés dans l’enceinte de Siat, ont été déclarés scellés. Nous les avons prévenus que si un seul sac venait à manquer, le responsable qui aura ordonné son utilisation se retrouvera au tribunal pour répondre des faits de bris de scellé prévu et réprimés par les dispositions de l’article 310 du Code pénal», a expliqué le procureur de la République près le tribunal de première instance de Lambaréné.
De même, il est reproché au leader de l’agro-industrie au Gabon de recourir aux emplois illicites. «Lui-même (Jean-Pierre Mvate) reconnaît que depuis 2009, son autorisation d’emploi a expiré. Conformément aux dispositions combinées des articles 104 et 109 du Code du travail, ce monsieur ne devrait plus travailler à Lambaréné. Et Siat Gabon se retrouve, dans le cadre de la prévention d’emploi illégal des étrangers», a indiqué le procureur.