Le cercueil de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009 au Gabon a passé une fois de plus de longues heures dans un pick-up ce matin à Libreville. A l’embarcation, un désaccord sur le nombre de personnes pouvant assister à la montée de la dépouille dans l’avion crée des remous.
L’embarcation de la dépouille d’André Mba Obame a encore été ajournée. Reprogrammé à prendre son ultime vol ce jeudi 30 mai à l’aéroport international Léon Mba, le cercueil de l’opposant gabonais se trouve toujours à Libreville, dans la province de l’Estuaire.
Cette matinée, comme celle d’hier, une mésentente entre les autorités de l’aéroport et la population qui accompagne le cortège retarde l’embarcation. L’accès au tarmac étant strictement interdit, la foule devrait s’arrêter juste à son entrée. Or, cette dernière refuse de laisser le cercueil de leur leader un seul instant entre des mains inconnues.
Depuis hier, une rumeur amplifie cette attitude. Dans la foule, il se dit qu’Ali Bongo Ondimba, le Président gabonais et Monseigneur Basile Mvé, l’évêque de Libreville, seraient présents dans les locaux de l’aéroport pour s’incliner devant la dépouille. La population refuse catégoriquement que cela se face. Selon eux, il s’agirait d’une cérémonie mystique dont l’objectif est d’emprisonner l’âme du disparu, d’où leur souhait d’être témoins à l’embarcation.
Selon le premier programme, le cercueil devait prendre l’avion mercredi ; mais le même problème a contraint au cortège de faire un retour au siège de l’Union nationale, le parti du défunt opposant. Aujourd’hui c’est le même scénario qui s’est produit.
Georges-maixent Ntoutoume