Le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL), malgré l’éclat flambant neuf de certains de ses bâtiments qui semblait annoncer de meilleurs espoirs quant à la qualité des services, reste l’objet de vives critiques de la part de plusieurs de ses usagers. Ici le directeur donne des réponses.
Sans complexe, le docteur Eric Augustin Baye, directeur général du centre hospitalier universitaire de Libreville, s’est prononcé sur la question et évoque le problème du surnombre des malades comme le principal facteur des difficultés du CHUL, parmi tant d’autres. Des arguments permettant d’éclairer l’opinion sur ce qu’il a appelé « une mauvaise interprétation de la part des plaignants sur la réalité des services de la structure sanitaire dont j’ai la charge ».
En effet, à Libreville, il est de plus en plus récurrent de rencontrer des citoyens gabonais ou expatriés faire le témoignage ou qui ont entendu parler d’une expérience désagréable vécue au sein du CHUL. Les maux les plus souvent avancés sont ceux liés à la négligence de l’accueil des malades, aux mauvais traitements des patients hospitalisés, aux pratiques de corruption (pots de vin) pour se faire consulter dans les meilleurs délais et bien d’autres.
A cet égard, le directeur général du CHUL a fait remarquer de prime abord que son établissement est le lieu le plus sollicité par les malades et ce, malgré la présence d’autres structures sanitaires publiques dans la capitale et ses environs, sans oublier la fermeture de plusieurs autres hôpitaux. Ce qui cause inéluctablement le problème d’affluence, de surcharge, d’où le débordement du travail auprès du personnel du CHUL. Ainsi, cette situation fait montre de l’insuffisance de capacité d’accueil, l’hôpital étant en même temps en chantier. Quant aux pratiques illicites, « des dispositions ont été prises pour exclure ce phénomène, à l’instar des six agents que nous avons licenciés depuis deux ans et remis plusieurs agents à la disposition du ministère pour ce genre de cas… ».
Le Dr. E.A. Baye a certes concédé aux malades le droit de se plaindre, mais il tient aussi à rassurer aux patients que la direction a entrepris la formation continue, de faire un peu plus dans la surveillance pour mieux éduquer son personnel. Aussi, « lorsque le CHU d’Owendo et l’hôpital Jeanne Ebori ouvriront, la situation au CHUL sera mieux désengorgée. Que les patients fassent preuves d’indulgence et réalisent les efforts que nous faisons pour eux », a-t-il conclu.
Georges-maixent Ntoutoume