Les travaux de l’atelier sous-régional sur ‘’l’analyse des écarts de la pratique sage-femme’’, ont été lancés officiellement ce mercredi à Libreville, en vue d’améliorer la santé maternelle au Gabon, a constaté l’AGP.
Le Représentant du Dr Mamadou KANTE, représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Gabon a, à l’ouverture des travaux, souligné l’impératif de se pencher sur la santé de la mère et de l’enfant.
« Si améliorer la santé maternelle est l’un des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), près de 800 femmes continuent de mourir chaque jour des complications de la grossesse et d’accouchement. Au Gabon on enregistre par an, 316 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes ’’, a-t-il déclaré
En abritant le deuxième atelier sous-régional d’analyse des écarts de la pratique sage-femme dans les pays d’Afrique francophone, a poursuivi le représentant du Dr Mamadou Kanté, le Gabon donne la possibilité aux experts internationaux d’accompagner les sages-femmes dans l’analyse des gaps par rapport à leur pratique de sage-femme, afin de pouvoir élaborer des stratégies pour le renforcement de leurs capacités.
Ainsi, la présence de personnels compétents dans la pratique de sage-femme, intervenant au sein d’un système de santé porteur, peut aider les femmes et les filles à prévenir les grossesses non désirées, leur fournir un appui pendant la grossesse, lors de l’accouchement et sauver des vies.
En matière de soins maternels et infantiles, a reconnu le secrétaire général adjoint 1 du ministère de la Santé, Félix Ndong Obiang, représentant le ministre de la Santé, la sage-femme est la principale professionnelle de santé responsable de la programmation, de l’organisation et de la prestation de soins dispensés aux femmes à partir de la première prise de rendez-vous.
‘’Pour combler les écarts en personnel dans nos structures sanitaires, la politique nationale de Santé prévoit des mesures en vue d’améliorer la formation, la réglementation de la profession de sage-femme dans le plan de formation et de recrutement des ressources humaines’’, a-t-il indiqué.
Dans le contexte actuel, a-t-il ajouté, ‘’nos pays ont plus que jamais besoin de personnel qualifié en quantité et en qualité, pour améliorer significativement nos indicateurs en santé maternelle et infantile, qui restent encore très insatisfaisants’’.
Débuté lundi dernier par des travaux en commission des différentes délégations venus des six pays de l’Afrique centrale, l’évènement qui prendra fin vendredi prochain, est organisé en partenariat avec le ministère de la Santé, par la Confédération internationale de la sage-femme, le Fonds des Nations unies pour la Population et l’Association des sages-femmes du Gabon.