La Conférence de Paris sur le climat (COP21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre dans la capitale française, verra la participation des délégations de 195 pays, qui seront présentes pour tenter d’arracher un accord international sur le climat.
Avant ce grand rendez-vous, présenté comme la conférence « de la dernière chance », les différents pays sont priés de rendre leur copie sur les engagements qu’ils sont prêts à consentir pour une planète plus propre. L’objectif étant de préparer les débats avant cette conférence, et inciter les États à fournir un plan ambitieux de réduction de gaz à effet de serre (GES). Le rendu, au départ fixé au 31 mars, a finalement été repoussé au 1er octobre. Pour l’heure, seuls 39 États ont publié leurs contributions. Parmi eux, trois pays africains : le Gabon, le Maroc et l’Éthiopie.
Premier pays africain à publier sa feuille de route, le Gabon s’est engagé à réduire d’au moins 50% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025. « Pays en développement et en croissance démographique, le Gabon ne peut s’engager sur une réduction en valeur absolue de ses émissions de gaz à effet de serre, mais bien sur une maîtrise de celles-ci dans le cadre de son développement », prévoit le texte de contribution. Le Maroc 38e pays à présenter sa copie, s’est dit prêt à consentir à un plan timide : réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 13% d’ici à 2030. Il ouvre toutefois la porte à une réduction supplémentaire de 19% sur la même période, à condition de recevoir un appui financier international.
L’Éthiopie quant à elle, poursuit son objectif de neutralité carbone. Le deuxième pays le plus peuplé du continent veut en effet diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 64% d’ici 2030, soit les bloquer à leur niveau actuel. Pour y parvenir, le pays compte s’appuyer sur sa stratégie de croissance verte embrassée en 2011. Mais aussi porter ses efforts sur les secteurs les plus polluants, comme l’élevage, responsable de 42% des émissions. Mais l’Éthiopie a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne pourrait atteindre cet objectif seule. Addis-Abeba a chiffré le coût de son projet à 150 milliards de dollars, un montant que le pays ne pourra pas mettre sur la table sans aide extérieure.
Mikel Doussengui