Sans se soucier des répercussions que cela peut avoir sur l’image et la stratégie de son parti, le vice-président de l’Union nationale a, de nouveau, appelé à la désignation de l’ancien président de la commission de l’Union africaine comme candidat unique de l’opposition à la prochaine présidentielle. C’était le 11 juillet courant à Libreville.
Alors qu’une grande partie de l’opposition en appelle à une concertation autour des conditions de transparence de la prochaine élection présidentielle, Jean Eyeghe Ndong, lui, a tranché en réaffirmant son soutien à Jean Ping. C’était à la faveur d’une déclaration, le 11 juillet courant à Libreville. Comme Pierre Amoughe Mba, le vice-président de l’Union nationale (UN) a curieusement opté pour une personnalité indépendante, sans appartenance partisane connue. «Ma préférence portée sur Jean Ping est due au fait qu’il rassemble les aptitudes, les qualités et les atouts», a-t-il tenté de justifier. Utilisant l’argument ethnique à rebours, il a estimé qu’il n’est pas tenu de soutenir un candidat Fang. «Nous devons penser Gabon d’abord. Ce n’est pas parce que quelqu’un est de votre ethnie qu’il sera un bon président. On doit choisir quelqu’un qui sait écouter les gens, quelqu’un qui sait de quoi il s’agit quand on parle politique, quand on parle d’économie, quand on parle d’affaires sociales», a-t-il lancé.
Voulant absolument justifier sa posture, le sénateur du deuxième arrondissement de Libreville a souligné qu’il est plus qu’opportun de désigner le candidat de l’opposition à la prochaine présidentielle. «Il est souhaitable de désigner un candidat maintenant, pour que ce dernier ait le temps de faire le tour du Gabon, afin (qu’il) soit connu de tous les Gabonais», a suggéré Jean Eyeghe Ndong, soulignant : «Si le Front, auquel j’appartiens décide demain de soutenir quelqu’un d’autre (que Ping, ndlr), je vais soutenir ce candidat». Dans tous les cas, il a appelé à une mobilisation massive des électeurs : «Vous devez nous aider à combattre, vous devez être présents dans les meetings et répondre massivement aux appels», a-t-il asséné.
L’ancien Premier ministre a, par ailleurs, tenu à revenir sur les polémiques et autres critiques après son départ du Parti démocratique gabonais (PDG). «Je suis dans l’opposition parce que je veux la vérité, parce que je veux la démocratie. Vous devez savoir que l’opposition dans laquelle je suis, il y a certaines choses qui se font qui ne sont pas justes. Moi je dis clairement que c’est Ping qui est la personne appropriée», a-t-il conclu sans faire référence au parti dont il est vice-président ni à la démarche interne qu’il pourrait initier. Est-ce bien «juste» de se démarquer ainsi directoire d’un parti dont on est vice-président et que l’on a contribué à créer ? Voire…