Du 24 au 26 août, une rencontre autour de la problématique de la gouvernance démocratique est organisée au Gabon. Ces assises nationales de la société civile gabonaise visent en substance à réfléchir à une possible alternance dans le pays, face à un parti au pouvoir depuis plus de 50 ans.
« L’alternance est possible au Gabon, elle est même déjà en route. » Comme cet activiste, plusieurs autres Gabonais participent à ces assises nationales pour réfléchir aux voies et aux moyens de parvenir à un changement démocratique au sommet de l’Etat.
Albert Ondo Ossa, professeur d’économie et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009, préside ces assises : « Le but ultime de ces assises est de trouver la meilleure voie pour parvenir à résorber la crise, ce qui passe nécessairement par l’alternance au sommet de l’Etat à l’occasion des prochaines élections. »
La rencontre débouchera sur des recommandations que Marc Ona Essangui, président du Comité d’organisation, souhaite vulgariser dans tout le pays pour susciter une mobilisation générale : « Il faudrait que nous fassions le tour de notre province pour que toute la population ait le même niveau d’information. »
Pour réussir son challenge, la société civile libre du Gabon a fait venir des membres du mouvement burkinabè, le Balai citoyen. Mathias Ollo Kambou a partagé l’expérience de la révolution au Burkina Faso : « Nous voyons la dynamique ici, qui est de bouter le régime, nous pensons que nous pouvons beaucoup donner ici. » Vilipendé durant ces assises, le pouvoir n’a pas tenté d’empêcher le bon déroulement des travaux.