Le Conseil fédéral de l’Union du Peuple Gabonais, instance suprême au niveau de la fédération de la province de la Ngounié (sud), qui s’est réuni vendredi dans le premier arrondissement de Mouila, pour débattre de l’enjeu des sénatoriales, a décidé de remettre en cause la coalition nouée avec le Parti démocratique gabonais (PDG) et l’Alliance démocratique républicaine (ADERE) lors des élections des maires, il y a quelques mois, a déclaré le coordonnateur fédéral, Franck Diloussa. « Le Conseil a constaté des irrégularités et des promesses non tenues. Nous pensons qu’une nouvelle réorganisation est de mise », a indiqué le coordonnateur fédéral.
Selon le fédéral, s’il est encore possible d’accorder une confiance à l’alliance tissée au premier arrondissement, au deuxième par contre, la remise en question est totale. « Le conseiller Alfred Mabika ne tient à aucune de ses promesses. Il ne veut que tout pour lui et rien pour les autres », a –t- déclaré.
Cette situation qui exaspère les « Upégistes » montre les limites des accords passés lors des élections des maires qui ont permis à deux conseillers sur quatre des partisans de l’UPG d’obtenir deux postes de maire dont celui du maire du premier arrondissement occupé par Alphonse Moussavou Douckaga et du deuxième adjoint à la mairie centrale occupé par Hyanice Bigouagou Diloussa Ivantsou.
« C’est grâce à l’accord passé avec le conseiller Jean Norbert Diramba que nous avons pu obtenir ces postes. Mais dans le second arrondissement où Mabika tient les cordons, nous n’avons eu que des promesses pour les deux autres conseillers mais qui ne se sont jamais réalisées », a dit avec déception Franck Diloussa.