Conscientiser et encourager le dépistage du VIH/Sida : tel est l’objectif du Comité provincial de l’Ogooué-Maritime qui, avec l’appui de la direction générale de la prévention du Sida, est à pied d’œuvre pour informer les jeunes à l’approche de la rentrée des classes.
Dénommé «Vacances sans Sida», une campagne de sensibilisation est en cours à Port-Gentil. S’inscrivant dans le cadre de la prévention du sida, elle est placée sous le thème de «zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès» au Gabon. Cette initiative permet d’informer, conscientiser et même dépister les personnes qui le désirent. C’est dans cette optique que la coordinatrice du Comité provincial de lutte contre le VIH/Sida pour l’Ogooué-Maritime et ses équipes, avec l’appui des membres de la direction générale de la prévention du Sida, représenté par son directeur général adjoint, se sont rendus dans les 1e et 4e arrondissements de la capitale économique. Selon Antoinette Moulaki, «Vacances sans Sida permet d’informer, de conscientiser, et d’encourager les jeunes activement sexuels à faire leur dépistage. Cet examen permet de lever le voile sur le doute et les préjugés».
Les comités de bénévoles ont, tant bien que mal, facilité l’accès aux informations sur la pandémie en ce qui concerne la discrimination, le traitement, les soins et le soutien communautaire, la prévalence national, le dépistage et les conseils. Certains jeunes, dont le test de dépistage a été négatif, ont pris la résolution de ne plus «vendre leur jeunesse» et de «s’abstenir d’entretenir des rapports sexuels». Durant cette campagne, 335 personnes se sont soumises au test de dépistage et 12 ont été déclarées séropositives. «Je suis dépistée séropositive. C’est difficile d’accepter ce statut», aurait déclaré une jeune de 20 ans, selon nos confrères de L’Union.
Le Sida fait encore des ravages, laissant certains enfants orphelins. Faire le test de dépistage permet non seulement de connaitre son statut sérologique mais aussi de prendre conscience du fait que ce fléau existe vraiment. Selon l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (Opals), le Gabon est un des pays les plus contaminés de la sous-région d’Afrique centrale, avec un taux de prévalence d’environ 4,1% en 2013. Important pour une population d’environ 1,5 million d’habitants. Le Gabon compte donc environ 61 500 personnes vivant avec le VIH/Sida. C’est consciente de cela que l’Opals a mis en place, en 2001, en partenariat avec la Croix-Rouge française et les autorités nationales, le Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Libreville dans le but de lutter efficacement contre cette maladie. Sur ce modèle, d’autres CTA ont été créés dans chaque province du pays.
Auteur : Patricia Magninga