Réalisant un bond de trois places par rapport à l’année dernière, le Gabon se classe 103e mondial mais se situe à trois places du top 10 continental.
Le Forum économique mondial a publié, le 30 septembre dernier, son rapport 2015-2016 sur la compétitivité dans le monde. En tête de ce classement on retrouve, pour la 7e année consécutive, la Suisse, suivie de Singapour, des États-Unis, de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Japon et de Hong Kong. Sur le continent africain, le top 10 des pays les plus compétitifs a peu évolué depuis l’édition 2014-2015. Maurice reste l’économie la plus compétitive du continent (46e), suivie de près par l’Afrique du Sud (49e) et le Rwanda (58e). Le Gabon, pour sa part, se classe 103e, soit une progression de trois places par rapport à 2014, tout juste aux portes du top 10 africain. Sur les 12 critères retenus pour ce rapport, le Gabon a enregistré ses meilleures performances dans les catégories «infrastructures», «santé et éducation primaire», «développement du marché financier» et «taille du marché». Dans les autres critères par contre («institutions», «environnement macroéconomique», «éducation supérieure et formation», «efficacité du marché des biens», «efficacité du marché du travail», «sophistication des entreprises» et «innovations»), il est resté stable, à défaut de régresser.
Commentant les performances des pays subsahariens, le Forum économique mondial note que «l’Afrique subsaharienne continue d’enregistrer des taux de croissance proches de 5 %, mais la compétitivité et la productivité restent faibles». «Il s’agit d’un point sur lequel les pays de la région vont devoir travailler, en particulier face aux prix volatiles des matières premières, à la surveillance plus étroite exercée par les investisseurs internationaux et à la croissance de la population», précise-t-on. De manière générale, le rapport met en cause le manque de réformes structurelles pour stimuler la productivité et l’innovation. Cette absence de réformes se répercute sur la capacité des économies à améliorer le niveau de vie, lutter contre le chômage et surmonter les chocs financiers. Le rapport relève que la croissance mondiale reste inférieure à celle des décennies précédentes. Les perspectives sont, en outre, assombries par les incertitudes liées au ralentissement des économies émergentes, les tensions géopolitiques, les conflits et crises humanitaires.
Créé en 2004, l’Indice mondial de la compétitivité (GCI-Global Competitiveness Index) évalue la compétitivité d’un pays en fonction d’une centaine d’indicateurs nationaux regroupés en douze catégories, notamment l’environnement macroéconomique, la qualité des institutions et celle des infrastructures, l’éducation, l’efficacité et la taille des marchés, le développement technologique et l’innovation.