Le 1er octobre de chaque année, la communauté internationale lance une série d’actions visant à lutter contre les cancers féminins. Une campagne baptisée « Octobre rose » à laquelle participe le Gabon pour la deuxième fois seulement en 22 éditions.
Le docteur Nathalie Ambounda Ledaga est directrice du Programme national de prévention et de contrôle des cancers. Au Gabon, le programme est encore nouveau. Le pays ne dispose pas encore des statistiques officielles, mais ce gynécologue, qui a supervisé le dépistage de 10 000 femmes l’année dernière, estime que la situation du cancer est grave au Gabon.
« J’ai un service où l’on me dit : six cancers dans le mois c’est trop. Le Gabon n’est pas en marge, il alourdit le taux de mortalité par cancer dans le monde. Donc c’est une situation sérieuse », insiste Nathalie Ambounda Ledaga.
La fondation de la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, qui fait de la lutte contre les cancers son cheval de bataille estime que chaque année, 400 Gabonaises meurent des suites d’un cancer.
Ce sont des morts de trop, car dépisté très tôt, le cancer peut être soigné affirme le Dr Ambounda Ledaga : « L’avantage, c’est que c’est un cancer qui vous dit enlevez-moi, je vous laisse le temps, faites de moi ce que vous voulez, donnez-moi le visa. Pour avoir le visa court séjour, vous devez passer par le dépistage ».
Le dépistage et le traitement du cancer sont gratuits au Gabon depuis l’année dernière. Cependant, les cancers sont l’objet de tabou : ils font peur car ils sont considérés comme des maladies pas comme les autres.