Le député du 4e arrondissement de la commune de Libreville a procédé, le week-end écoulé, au lancement de la deuxième phase de l’opération d’offre de microcrédits, revenant au passage sur l’actualité politique.
Parce que, dit-il, «il n’y a de vrai discours que celui des actes posés à l’endroit des citoyens qu’on est censé représenter», Alexandre Barro Chambrier a procédé, le 3 octobre dernier, coup sur coup, à la remise symbolique des clés de la nouvelle habitation qu’il a contribué à réfectionner, et au lancement de la deuxième phase de l’opération d’offre de microcrédits. Au passage, il est revenu sur l’actualité politique nationale, explicitant les fondements du mouvement «Héritage et Modernité» dont il est membre.
Au quartier Tarot-bar, durant la remise symbolique des clés de la nouvelle habitation de Simone Mikala, une militante du Parti démocratique gabonais (PDG), il a lancé : «Ça ne sert à rien de faire des discours. Ce que les populations attendent, ici au 4e arrondissement et dans tout le Gabon, ce sont des actes et des solutions à leurs préoccupations». Selon lui, la réhabilitation de cette habitation en demi-dur, dont la bénéficiaire a évalué le coût total à plus de 5,5 millions de francs, participe de la nouvelle politique que les compatriotes les plus aisés devraient adopter pour venir en aide à leur compatriotes. «L’Etat ne peut pas tout faire. Nous devons, nous aussi, être capables d’apporter quelque chose pour le bien de nos frères et sœurs», a-t-il affirmé, avant de reconnaître : «Ce n’est pas un palace mais c’est déjà une maison parfaitement couverte, qui permet d’être à l’abri des intempéries.»
La seconde activité, quant à elle, a consisté au lancement de la deuxième phase de l’opération d’offre de microcrédits aux porteurs de projets d’activités génératrices de revenus. Après la phase de l’an dernier, au terme de laquelle il dit avoir atteint un taux de remboursement de plus de 80%, ce sont au total 53 personnes habitant les communes de Libreville et Owendo qui ont bénéficié de cette offre. Des microcrédits à taux zéro, dont le global de la cagnotte est de 10 millions de francs. «Il s’agit de vous permettre d’avoir des ressources financières pour vous donner les moyens de devenir autonomes, en exerçant une activité commerciale. Il ne s’agit pas d’un cadeau mais plutôt d’un soutien qui engage votre responsabilité et notre confiance à votre égard», a déclaré Alexandre Barro Chambrier, non sans exhorter les bénéficiaires à «rembourser le crédit conformément au délai fixé, pour permettre une troisième phase de l’opération».
S’il n’a pas souhaité se soustraire à l’actualité politique, particulièrement la démission du PDG de Jean-François Ntoutoume-Emane, intervenue le 2 octobre courant, le député du 4è arrondissement de Libreville s’est montré peu surpris. Il n’en a pas moins reconnu qu’il «aurait préféré que ce grand homme, qui a dignement servi le pays et le parti, exprime son ressentiment de l’état actuel des choses au Gabon et dans le PDG en rejoignant (leur) mouvement». Pour lui, «il ne faut pas oublier tout ce que Ntoutoume-Emane a fait parce qu’il a décidé de partir. On doit comprendre son choix et respecter sa décision. Rien ne sert de l’injurier ou de prétendre qu’il s’agit d’un petit évènement». Dans la foulée, il en a profité pour rappeler aux populations de sa circonscription le fondement de la création du mouvement «Héritage et Modernité» qui «vise à redonner le pouvoir à la base», à travers l’instauration d’une véritable démocratie au sein du PDG pour une meilleure gestion de ce parti, et partant une meilleure gouvernance du pays. Enfin, il a exhorté les populations de sa circonscription à la vigilance, alors que s’approche une éventuelle révision des listes électorales. «Un citoyen normalement constitué se doit de s’inscrire sur les listes électorales pour donner son avis sur la qualité de gestion de son pays», a-t-il conclu.