La Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (CONASYSED), réunie en assemblée samedi à Libreville a accordé au gouvernement un délai de grâce d’un mois pour satisfaire les revendications des enseignants sinon, elle décrètera une grève générale et illimitée dans le secteur.
La CONASYSED a décidé au terme de l’AG tenue au rond point de la démocratie de laisser ce délai d’un mois au nouveau ministre afin qu’il paye les salaires des leaders syndicats suspendus pour cause de grève, restitue les bons de caisses des enseignants qui auraient été confisqués par l’équipe sortante du ministère de l’Education nationale, règle le problème des enseignants du pré-primaire jusque là mal rémunérés etc.
« Nous attendons des solutions immédiates à ces revendications », a martelé Louis Patrick Mombo, président du Syndicat de l’éducation nationale (SENA).
A ces revendications immédiates, la CONASYSED ajoute le paiement des primes de surveillance des examens pour l’année écoulée. Ces primes dites primes de vacation représenteraient une enveloppe de 9 milliards de FCFA.
Par ailleurs, la CONASYSED a donné au gouvernement un autre délai de trois mois pour construire les salles de classes qui permettront de désengorger celles qui existent.
« Les effectifs de 120 élèves par classe au primaire sont insupportables », a vociféré M. Mombo dans un entretien avec Gabonactu.com
Interrogé par Gabonactu.com, le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou a assuré que des dispositions sont prises pour payer les primes réclamées par les enseignants. Il a espéré que la mise en place, en juillet dernier, d’un nouveau système de rémunération permettra de ramener le calme dans ce secteur qui a trop souffert.
Carl Nsitou