A l’initiative du Bureau de rassemblement des initiatives pour Kinguélé (Brik), des kits scolaires complets ont été offerts à plus de 1000 élèves de l’Ecole publique de Kinguélé à l’occasion de la rentrée scolaire, lundi 5 octobre courant.
C’est au total 1 265 kits scolaires qui ont été offerts aux élèves inscrits cette année à l’Ecole publique de Kinguélé dans le 3e arrondissement de Libreville. L’initiative, à mettre au compte du Bureau de rassemblement des initiatives pour Kinguélé (Brik), une ONG qui regroupe plusieurs associations œuvrant pour le bien de ce quartier populaire, apparaît comme un projet pilote, dont l’objectif principal est d’apporter du soutien aux riverains de cette zone connue comme l’une des plus dangereuse de Libreville. Or, c’est pour casser avec cette mauvaise image que Pellen Cyril Aubiang a initié depuis la création de son ONG, plusieurs activités, qui vont de la distribution de kits alimentaires aux nécessiteux à l’assainissement du quartier, la construction d’espaces publics, le réaménagement des espaces commerciaux et l’organisation d’activités culturelles dans ledit quartier. Pour le président du Brik, «il s’agit avant tout de montrer que ce sont des Gabonais comme des autres qui vivent dans ce quartier, et qu’ils éprouvent les mêmes difficultés et expriment les mêmes besoins que d’autres, si ce n’est plus».
A l’occasion de la rentrée scolaire, le lundi 5 octobre courant, l’ONG a donc tenu à être de nouveau auprès des populations, en offrant plus d’un millier de kits scolaires aux élèves de l’Ecole publique de Kinguélé. «C’est un moyen d’alléger la charge des parents, d’autant que nombre d’entre eux éprouvent de sérieuses difficultés à assumer l’achat des fournitures nécessaires à l’éducation de leurs enfants», a confié le président du Brik, non sans appeler à l’implication et au soutien des entreprises publiques et privées, en vue de sortir Kinguélé de sa situation de quartier sous intégré.
«Si nous sommes capables de poser de tels actes aujourd’hui, c’est parce que certaines personnes y ont cru, à l’instar de l’association Défis de femmes et de la Fondation Seydou Kane qui a offert la totalité des sacs et conçu les cahiers, dont la quatrième de couverture, un rappel de l’hymne national du Gabon, a fortement plu aux enseignants ainsi qu’aux parents d’élèves», a-t-il fait savoir. Si elle s’est montrée plutôt discrète au sujet du montant total du soutien apporté à l’école par l’entremise du Brik, Vanessa Perret, porte-parole de la Fondation Seydou Kane, a justifié la participation de sa structure par l’intérêt que celle-ci accorde à l’éducation dans le pays. «Notre fondation estime que la seule et véritable ressource dont bénéficie le Gabon, ce sont ces enfants, qui ne demandent qu’à être éduqués pour pouvoir servir à leur tour le pays. Et le choix de la concorde sur la couverture de tous leurs cahiers est loin d’être anodin, il participe de notre projet à responsabiliser chaque Gabonais dès son plus jeune âge, pour qu’il sache que le pays attend de lui», a-t-elle déclaré.
Au nombre des projets, le Bureau de rassemblement des initiatives pour Kinguélé, qui accompagne depuis plusieurs mois l’orphelinat Micone, ambitionne d’y ouvrir un atelier peinture et de loisir. L’ONG envisage également d’aménager, dans quelques mois, un espace dédié au sport en plein air dans le quartier, pour lutter contre l’oisiveté des jeunes riverains. Pour sa part, le directeur de l’école a émis le besoin devoir son établissement scolaire doté en matériel informatique, en vue d’une initiation des jeunes élèves dans les meilleurs délais.