Le Fonds National d’Aide Sociale (FNAS) a fait l’objet d’un échange cordial entre Yvon Landry Ndjoye son Directeur général et les jeunes inscrits aux différents programmes de la Junior Achievement (JA) Gabon. L’objectif étant de mieux faire connaître la structure, qui a pour mission de lutter contre les inégalités, auprès des jeunes porteurs de projets.
C’est au siège de JA Gabon à Libreville le 29 septembre dernier que le DG du FNAS a fait une présentation exhaustive de l’entité qu’il dirige en présence de Radia Garrigues, la Directrice Exécutive de l’incubateur national. Face aux jeunes entrepreneurs, Yvon Landry Ndoye a rappelé que le FNAS est né de la volonté du président de la République qui souhaite à travers cet outil, enrayer les inégalités sociales. En effet, créé en juin 2012 par décret, le fonds a été mis en place en juillet 2013. Dans ses débuts, il finançait les aides sociales. C’est ainsi que « entre octobre 2013 et septembre 2014, le FNAS a financé les aides sociales », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que « en 2014, près de 2.400.000.000 milliards FCFA ont décaissés pour les personnes économiquement faibles ».
Par ailleurs, le DG du FNAS a précisé que le fonds a revu sa politique d’attribution d’aides sociales dans le but de pérenniser les moyens, afin que ces derniers profitent aux générations futures. C’est pourquoi, le FNAS finance à hauteur de 30% un projet éligible sur un montant maximum de 5.000.000 FCFA. En fait, pour profiter du soutien du FNAS, les Gabonais économiquement faibles (GEF), principales bénéficiaires doivent en faire la demande. Toutefois, il a tenu à rappeler aux jeunes incubés que pour avoir le statut de PEF il fallait se faire immatriculer à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). Néanmoins, est considérée comme GEF, « personne âgée de moins de 16 ans, qui n’a pas de ressources, ou qui a moins de 80.000 FCFA par mois ».
Dédié aux nationaux en priorité, le fonds a pour objectif d’autonomiser les personnes économiquement faibles, à travers le financement des activités génératrices de revenus (AGR). Pour Yvon Landry Ndoye, « le FNAS veut donc inciter les jeunes à développer l’auto-emploi. C’est un dispositif d’aide de l’Etat qui vise à encadrer, et former les différents projets dans tous les neuf (9) bureaux provinciaux ». De même, les candidatures collectives sont fortement encouragées (coopératives, associations légalement établies, etc). Les projets doivent portés sur les domaines retenus par le fonds, notamment l’agriculture, l’élevage, etc.
En réalité au sujet du financement des 5.000.000 FCFA, le contribue à hauteur de 1.500.000 FCFA, et l’établissement bancaire partenaire qui est la Banque Gabonaise de Développement (BGD) accorde un microcrédit de 3.500.000 FCFA, soit 70 % du financement remboursable sur 24 mois selon la rentabilité de l’activité. Le taux de remboursement hors taxe est de 8.5% par an. Toutefois, le DG du FNAS a signifié qu’il n’est pas question dans ces mouvements financiers de remettre directement l’argent aux porteurs de projet. Les transactions se feront entre le fournisseur et la banque, selon les procédures requises. Sur les 489 dossiers reçus par le FNAS aujourd’hui, seuls 250 sont éligibles. Un appel à projet sera lancé dans la semaine du 5 octobre. Mais le 13 octobre, il sera publié les premiers projets financés dans le cadre du développement des AGR.
En outre, dans la phase de discussion, les jeunes n’ont pas caché leur volonté d’entreprendre. Ils ont de ce fait adhéré à la démarche du FNAS. Pour Radia Garrigues, a signalé que conformément au partenariat qui lie JA Gabon au FNAS, « On a de bons projets bien structurés, et à l’étape d’aujourd’hui, les jeunes ont besoin de fonds. Le FNAS tombe très bien pour un certain nombre de projets parce que 5.000.000 FCFA au maximum sont suffisants pour démarrer un projet ». Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences dénommé « petit déjeuner » intervient près de 2 mois après la signature de leur convention d’accompagnement des GEF.
Dorian Ondo