En attendant l’élaboration d’un nouveau cadre réglementaire, le ministre délégué à la Protection de l’Environnement et des Ressources naturelles de la Forêt et de la Mer sursoit à l’examen des dossiers de demande de récupération des grumes laissées dans les zones de débardage.
Constatant l’illégalité de certaines manœuvres, notamment s’agissant de la délivrance des autorisations de récupération de bois déclarés abandonnés, le ministre délégué à la Protection de l’Environnement et des Ressources naturelles de la Forêt et de la Mer est sorti de sa réserve le 13 octobre dernier. Il a publié une note circulaire visant à rappeler l’administration à l’ordre.
Pour Crépin Gwodock, la pratique telle qu’orchestrée, favorise l’exploitation illégale du bois et jette l’opprobre sur l’administration. «Je vous demande, chacun en ce qui le concerne, de me faire parvenir sous huitaine les propositions relatives à l’état des lieux des bois abandonnés, d’une part et, d’autre part, vos propositions en vue de la mise en place d’un nouveau cadre de gestion mieux adapté pour la délivrance de ces autorisations», écrit-il. N’empêche, certains agents affirment, pour leur part, que cette pratique serait le fait de certains pontes du régime. «Les bénéficiaires de telles autorisations sont souvent présumés être les auteurs de la coupe et de l’abandon de ce même bois, et qu’en effet cette méthode d’enlèvement sert à éviter la taxe d’abattage et les droits annuels forestiers», souligne-t-on.
Cette action permettra-t-elle de mettre un terme à la corruption quant à la délivrance des permis forestiers et autres autorisations et aux défauts d’application de la loi et de gouvernance dans le secteur forestier ? Voire…