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Gabon : Les enseignants chercheurs rallient le front social

Les enseignants et chercheurs gabonais, notamment ceux de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, sont entrés en grève illimitée le 12 janvier dernier, à expiration du préavis donné à la tutelle pour le paiement du budget alloué aux laboratoires et centres de recherches. Les cours sont suspendus dans la majorité des filières de l’université, essentiellement celles de la Faculté de lettres et sciences humaines (FLSH) où les laboratoires de recherches sont particulièrement actifs.

Face au silence du ministère de la Recherche scientifique malgré le dépôt d’un préavis de grève, les enseignants et chercheurs ont entamé le 12 janvier dernier un mouvement de grève illimitée jusqu’à la prise en compte par la tutelle de leur revendication.

Fédérés au sein du Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC), les enseignants chercheurs réclament le paiement du budget annuel alloué aux laboratoires et centres de recherches.

Le SNEC dénonce le mutisme des autorités alors que bien que ce budget soit inscrit dans la loi de finances 2008, aucune unité de recherche n’a encore ses fonds, paralysant ainsi toute l’activité de leurs laboratoires et centres de recherches.

Les enseignants chercheurs ont conditionné la reprise des cours à la satisfaction de cette unique revendication.

Le leader du SNEC, Jean RémyYama, a exhorté les autorités de tutelle à «l’application pure et simple de la loi de finances 2008», précisant que «si la loi est appliquée intégralement, on reprend les cours».

A l’université Omar Bongo dont dépendent une grande partie des laboratoires et centres de recherches, les grévistes dénoncent les lourdeurs budgétaires dues aux primes accordées aux conseillers du recteur et aux salaires de la main d’œuvre non permanente qui grèvent le budget de l’institution.

Selon les leaders syndicaux du SNEC, les primes versées aux conseillers du recteur devraient l’être sur fonds propres de l’institution. Les grévistes affirment que ces lourdeurs budgétaires absorbent 66% du budget de l’institution, handicapant sérieusement le budget d’investissement.

La grève n’est toutefois pas unanime au sein des enseignants chercheurs de l’UOB. Les cours se déroulaient presque normalement pour les filières de la Faculté de droit et de sciences économiques (FDSE).

Les filières les plus touchées sont celles qui dépendent de la Faculté de lettres et sciences humaines (FLSH), la plus importante de l’UOB, où les laboratoires et centres de recherches sont les plus actifs et où les enseignants sont également les plus syndiqués.

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