Les bulletins de renseignement ne sont pas bons pour le président Ali Bongo. Selon des sources généralement bien informées, ces fiches sont marquées du sceau de l’impopularité. L’affaire de son acte de naissance, la gouvernance politique et économique, les démissions en cascade au sein du PDG seraient à l’origine de ce désamour…
«Pour reconquérir l’opinion, il faut faire vite et bien», conseille-t-on au président de la République. Aussi, «après la visite à Franceville qui lui a fait beaucoup de bien», selon un membre de son entourage, le chef de l’Etat va, par étape, faire une sorte de tournée dans le pays. «Les responsables politiques PDG de chaque province vont réunir les cadres, les acteurs politiques et les associations pour lui réserver un bel accueil et lui demander de se représenter en 2016», souligne une source bien introduite qui reconnait qu’à ce stade, «il ne s’agit encore que d’un projet».
Il ne fait aucun doute que si ce projet devait se matérialiser, «il s’agirait, selon la même source, d’aller reconquérir le pays profond après le passage de la caravane de Jean Ping dans la Ngounié, l’Ogooué-Ivindo, le Woleu-Ntem et la Nyanga». Faut-il rappeler que la prochaine élection présidentielle aura lieu dans 300 jours, et que, «à la guerre comme à la guerre», chacun des protagonistes fourbit ses armes.
On le voit bien, aucun camp ne veut laisser l’autre le distancer dans l’opinion. Les tournées politiques se multiplient et l’envie d’en découdre est bien perceptible chez les uns et les autres. Pourvu que cela se fasse dans les règles de l’art, l’observation des principes démocratiques et, donc, le respect de l’adversaire.