Selon le ministère de l’Intérieur, l’opération de révision de la liste électorale aura lieu du 30 octobre au 13 décembre.
Donnant la réplique aux partis politiques déjà engagés, du moins officieusement, dans les grandes manœuvres pour la présidentielle de 2016, le ministère de l’Intérieur a dévoilé, le 28 octobre courant, les modalités de révision de la liste électorale. Cette opération s’effectuera du 30 octobre au 13 décembre prochains, soit un peu moins d’un mois et demi. Concernant les conditions d’inscription, il faut être de nationalité gabonaise ; avoir 18 ans révolus ; jouir de ses droits civils et politiques ; être né dans la circonscription électorale ou bien avoir un domicile ou une résidence notoirement connus depuis 12 ans au moins dans la circonscription électorale ou alors, avoir, dans la circonscription électorale, des intérêts économiques notoirement connus ou des intérêts familiaux régulièrement entretenus.
Les citoyens des deux sexes ayant atteint l’âge de 18 ans après la dernière révision ; ceux qui ne se sont jamais fait inscrire sur une liste électorale ou ont changé de lieu de résidence du fait d’une affectation ou mutation sont concernés par cette opération qui se fait «dans les centres de révision ouverts à cet effet sur l’étendue du territoire national». «L’inscription sur une liste électorale est individuelle, volontaire et personnelle», précise le ministère de l’Intérieur, soulignant qu’elle nécessite la présentation soit d’une carte nationale d’identité, d’un passeport ordinaire biométrique en cours de validité ou d’une pièce d’état-civil originale ou légalisée.
L’actuel fichier électoral étant biométrique, le ministère a indiqué qu’«au moment de l’inscription, sont relevés, les données relatives à l’état-civil et celles à caractère biométrique du citoyen», notamment les noms, prénoms, date et lieu de naissance, domicile ou résidence, profession, adresse du citoyen, les noms, prénoms du père et de la mère, ainsi que les empreintes digitales des dix doigts et la photographie du visage.
Entretemps, l’opposition a récemment communiqué ses préalables avant d’engager les populations à prendre part à cette campagne d’enrôlement. Concrètement, l’opposition souhaite une nouvelle rencontre ou plutôt une rencontre de clarification avec le ministre de l’Intérieur, après celle du 2 octobre dernier. Aura-t-elle gain de cause à moins de 72 heures du démarrage de l’opération ? Rien n’est moins sûr.