Le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya a, dans une déclaration officielle, invité jeudi les gabonais à s’inscrire sur la liste électorale du 30 octobre au 13 décembre dans le calme et la discipline.
« J’invite tous nos concitoyens à le faire, c’est un devoir républicain », a insisté le ministre dans une déclaration de lancement officiel de l’opération de révision de la liste électorale.
« Cependant, aucun groupe, aucune section du peuple, aucun mouvement ne peut empêcher les citoyens à accomplir leur devoir civique, et donc à s’inscrire » a-t-il averti.
« J’invite donc tous ceux qui sont appelés à fréquenter les bureaux d’enrôlement, à le faire dans le calme et la discipline pour que vive la démocratie et l’Etat de droit souhaités par nous tous », a martelé M. Moubelet-Boubeya.
« Ceux des partis politiques ou groupements qui croient en notre démocratie et au renforcement des conditions de la transparence électorale et de la sincérité des scrutins ont, conformément aux dispositions légales communiqués les noms de leurs représentants », a indiqué le ministre.
M. Moubelet-Boubeya a expliqué que « notre code électoral autorise en effet les représentants des partis politiques à siéger dans les commissions de révision en qualité de membres, à charge au Ministère de l’Intérieur de leur fournir des accréditations ».
Le recensement qui démarre ce vendredi concerne l’ensemble du territoire national. Il verra également la participation des représentants de la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP) conformément aux dispositions des articles 8 et 14 du code électoral.
Cette opération intéresse essentiellement les personnes ayant atteint 18 ans, l’âge requis pour un citoyen de participer au vote. Le citoyen qui jouit de ses droits civils doit au préalable remplir plusieurs conditions.
Parmi ces conditions, il faut être de nationalité gabonaise, être né dans la circonscription électorale ou bien, avoir un domicile ou une résidence notoirement connue depuis 12 mois au moins dans la circonscription électorale. Comme critères également, le potentiel inscrit doit avoir des intérêts économiques notoirement connus ou des intérêts familiaux régulièrement entrepris dans la circonscription électorale.
Pour s’inscrire sur les listes électorales, les citoyens gabonais devront présenter un des documents d’Etat civil à savoir : la Carte nationale d’identité (CNI), le passeport ordinaire biométrique en cours de validité ou l’acte de naissance pour ceux qui habitent dans les coins les plus reculés du pays.
Sont concernés également par cette opération selon le communiqué du gouvernement, les citoyens qui « changent de lieu de résidence du fait d’une affectation ou mutation. Les centres de révision sont ouverts dans les sous-préfectures, les préfectures et les gouvernorats à travers les neuf (9) provinces du pays.
Au Gabon, la fiabilité de la liste électorale a toujours divisé le pouvoir et l’opposition à la veille de chaque élection. L’opposition soupçonne toujours le pouvoir d’élaborer la liste en sa faveur en y inscrivant des morts, des doublons et des étrangers.
A la suite de plusieurs négociations, la classe politique gabonaise est tombée d’accord pour la biométrisation du fichier électoral. L’opposition conteste cependant le travail réalisé par la société française Gemalto choisit par le pouvoir pour élaborer la liste électorale biométrique.
Le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya a initié une série de rencontres pour obtenir le consensus durant l’opération qui démarre le 30 octobre.
En 2016, le Gabon organisera une élection présidentielle et des élections législatives.
Martin Safou