Une délégation de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), conduite par Ahmedou Ould Abdallah séjourne à Libreville afin d’accompagner le processus électoral en cours en vue de l’élection présidentielle prévue en 2016.

« Nous sommes ici pour suivre, accompagner et écouter nos partenaires, nos amis du Gabon, le gouvernement naturellement mais aussi les membres des différents partis politiques de la majorité et l’Opposition ainsi que la société civile », a déclaré M. Ould Abdallah, à l’issue d’une audience que lui accordé mardi, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Emmanuel Issozet Ngondet.

L’ancien ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie a indiqué qu’il a échangé avec le chef de la diplomatie gabonaise sur le but de la mission de l’OIF au Gabon. Une mission portant essentiellement sur la recherche des solutions en vue de l’organisation des élections apaisées dans ce petit pays d’Afrique centrale dont les résultats des scrutins font souvent l’objet des fortes contestations par l’opposition.

Après les Affaires étrangères, la mission de l’OIF s’est rendue au Conseil national de la Communication (CNC), une institution impliquée dans le processus électoral également.

Jeudi prochain, M. Ould Abdallah et sa suite se rendront chez le Premier ministre gabonais, Daniel Ondo.

Au cours de son séjour dont la durée n’a pas été précisée, la délégation de l’OIF rencontrera aussi les partenaires au développement basés au Gabon ; l’Union européenne (UE), le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Cette mission de l’OIF intervient après celle de son secrétaire général, Michaëlle Jean en août dernier à Libreville.

Pendant son séjour, Mme Michaëlle Jean avait rencontré séparément, les partis politiques de la majorité et ceux de l’opposition pour discuter des modalités en vue de l’organisation de d’une élection présidentielle transparente et crédible.

Au sortir des entretiens, Mme Jean avait exprimé le vœu d’accompagner le Gabon dans l’organisation d’un scrutin présidentiel transparent, équitable et apaisé.

En dépit de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, l’opposition soupçonne le pouvoir de vouloir truquer le processus électoral.

Un processus qui a débuté sur fond de discorde, l’opposition qui demande à ses militants de ne pas s’inscrire dans le cadre de la révision de la liste électorale dont l’opération a démarré le 30 octobre dernier.