Une délégation du leader français de l’énergie AREVA a été récemment reçue à Libreville par le chef de l’Etat pour une séance de travail destinée à l’étude de nouveaux partenariats avec l’Etat gabonais pour l’exploitation des gisements d’uranium du Haut Ogooué. Selon la présidente du directoire du groupe AREVA, Anne Lauvergeon, la nouvelle conjoncture du marché de l’uranium permettrait au groupe français d’envisager la relance de ses activités minières au Gabon.
Le leader français de l’énergie, AREVA, a récemment mandaté une délégation auprès du chef de l’Etat gabonais Bongo Ondimba pour étudier de nouveaux contrats miniers liés à l’exploitation des gisements d’uranium du Haut Ogooué, dans le sud ouest du pays.
Conduite par la président du directoire du groupe, Anne Lauvergeon, la délégation d’AREVA a été introduite au Palais présidentiel de Libreville par le ministre d’Etat en charge du département des Mines, Casimir Oyé Mba.
Madame Lauvergeon a rappelé au cours de cet entretien que «fin juin 1999, au moment effectivement ou tout a été arrêté, l’uranium ne valait plus très cher (…) et toute les exploitations d’uranium s’arrêtaient un peu partout dans le monde».
«Entre temps, le prix de l’uranium a augmenté, les besoins de nouvel uranium sont patents un peu partout dans le monde, aussi bien dans d’ailleurs dans les pays où le nucléaire s’est développé historiquement que dans les nouveaux pays du nucléaire», a expliqué le présidente du directoire d’AREVA.
Aussi la chef de la délégation du géant français de l’énergie a confirmé que «depuis 2006, nous avons commencé à travailler sur les gisements que nous connaissions déjà et à faire de la prospection sur de nouveaux gisements possible».
La délégation française a salué l’enthousiasme affiché par les dirigeants gabonais à la reprise de leurs activités sur le territoire national.
«Nous allons investir pour voir les potentiels de ces nouveaux gisements. Nous sommes optimistes parce que nous savons que la région compte beaucoup d’uranium et que les technologies d’exploitations ont fait beaucoup de progrès depuis 1957», au début des activités d’AREVA au Gabon, a annoncé Anne Lauvergeon.
La séance de travail s’est déroulée en présence du député de Mounana, Zacharie Myboto, auquel la représentante d’AREVA a annoncé la mise en place d’un observatoire de santé pour le suivi et la prise en charge médicale des travailleurs des mines d’uranium dans cette région.
«C’est un observatoire de la santé qui va réunir tout le monde, le gouvernement, les associations, les élus, les Organisations non gouvernementales (ONG) et nous même autour d’une table pour tout regarder sans tabou, sans a priori, et regarder effectivement s’il y a des problèmes ou non».
Depuis la cessation de ses activités au Gabon à travers la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF) en 1999, AREVA avait été indexée de nombreuses fois quand à l’état de santé de ses anciens travailleurs. Le volet santé et environnement mis en avant par le groupe devraient avoir un certain poids pour la relance de ses activités au Gabon.