La marche contre les violences policières prévue ce vendredi n’aura finalement pas lieu. La présence des policiers a dissuadé les marcheurs. Aussi, ces derniers ont annoncé avec tristesse, la mort de leur jeune collègue.
Selon les membres du Front des indignés, le jeune commerçant gravement brûlé au commissariat centrale dimanche dernier, serait décédé. Il était en soins intensifs à l’hôpital militaire de Libreville. C’est en larmes que les indignés ont fait cette déclaration. Bérenger Ntoutoume était étudiant en sociologie à l’université Omar Bongo. Il exerçait ce commerce pour réduire la pauvreté de sa famille. Sa mort pourrait être source de heurts au marché Mont-Bouët, où il tenait son commerce. En guise de soutien, les commerçants avaient décidé de faire une marche ce vendredi matin.
« Le lieutenant chargé de diriger le contingent de policiers nous a dit que la marche est interdite. Or nous avons déposé une demande d’encadrement depuis lundi et nous n’avons reçu aucune réponse… », a déclaré Aminata Ondo, membre du Front des indignés. Ce matin, au Rond-point de la Démocratie, au lieu d’une foule de commerçants prêts à marcher pacifiquement contre les violences policières, c’est un contingent d’hommes en uniforme qui s’y trouvait. Les policiers empêchaient tout rassemblement. Les premiers commerçants arrivés au lieu de la rencontre ont été dispersés.
Les marcheurs désapprouvent que cette interdiction ne leur ait pas été notifiée : « nous sommes des citoyens et nous respectons la Loi, nous ne marcherons pas aujourd’hui mais nous déposerons une autre demande d’encadrement car cette marche doit se tenir…. ». L’Assemblée Nationale, le lieu où devait finir la marche, est aussi actuellement sous haute surveillance policière.
Georges-Maixent Ntoutoume