Sur l’émission «L’Invité de Gabon Télévision», la semaine dernière, le secrétaire général de l’Union du Peuple Gabonais – canal Awendjé – a, sans aucune ambiguïté, affirmé que son parti demeure dans l’opposition.
Jean-Olivier Koumba Mboumba a très peu usé de la langue de bois si familière aux hommes politiques. Il a affirmé, par exemple, que c’est Pierre Mamboundou qui avait remporté l’élection de 1998 face à Omar Bongo. De même, il a estimé que la biométrie utilisée actuellement lors des scrutins électoraux est «une biométrie a minima, parce que ne comportant ni processus d’authentification, ni interconnexion».
«L’invité de Gabon Télévision» à laquelle a participé Jean-Olivier Koumba Mboumba, la semaine dernière, a été, de l’avis d’un grand nombre d’observateurs, «un grand moment de rafraîchissement intellectuel». Bien que l’invité ait été un homme politique, on n’a pas eu droit, selon un universitaire, à «un trop grand usage de la langue de bois». Le secrétaire général de l’UPG – Awendjé a répondu aux questions qui lui étaient posées par un «langage de vérité», selon l’expression d’un journaliste de La Nouvelle Expression ayant suivi l’émission. A l’une d’elles, il a répondu que son parti restait ancré dans l’opposition, en dépit de la présence, au gouvernement de la République, de son secrétaire exécutif, Matthieu Mboumba Nziengui. Celui-ci occupe, en effet, depuis le 13 septembre dernier, le poste de ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Entrepreunariat Agricole, chargé de la Mise en œuvre du programme Graine. «Nous restons un parti d’opposition, nous n’avons pas signé la Charte des Partis de la Majorité» républicaine et sociale pour l’Emergence !
S’il a appelé à un dialogue qu’il estime nécessaire entre les différentes forces politiques, «parce qu’il faut que les gens se retrouvent et discutent», il a toutefois estimé, à l’instar des partis de la majorité, que ce dialogue doit se dérouler au Conseil national de la Démocratie (CND). «Le CND est le lieu indiqué pour le dialogue», a-t-il souligné.
Par ailleurs, un observateur a également a noté que les communiqués finaux du Conseil du secrétariat exécutif de l’UPG-Awendjé (instance dirigeante du parti) restent assez objectifs sur la situation politique, économique et sociale du Gabon. L’UPG s’était par exemple offusqué de l’arrestation des commerçantes – dénudées – et avait demandé leur libération pure et simple. Maintenant, il reste à Jean-Olivier Koumba Mboumba à expliquer aux militants et sympathisants qu’un parti politique peut participer à l’action de l’exécutif et se dire de l’opposition.