L’opposant Jean Ping (ici à Libreville) a été désigné « candidat unique » du Front de l’opposition pour l’alternance, à la présidentielle de 2016.
Au Gabon, il reste huit mois avant la prochaine élection présidentielle et l’opposition s’organise. Le Front uni de l’opposition pour l’alternance, la plus importante coalition de l’opposition gabonaise, a élu, vendredi 15 janvier, Jean Ping comme candidat unique. Le Front uni est cependant divisé et la procédure de désignation du « candidat unique » du Front est contestée au sein même de la coalition.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a été désigné « candidat unique » du Front de l’opposition pour l’alternance (Fopa) pour la présidentielle prévue au second semestre 2016. Néanmoins, plusieurs cadres de cette coalition ont boudé cette élection de Jean Ping « non conforme », selon eux, aux statuts du Front.
Dans une déclaration à la presse, Jean Ping est conscient que l’opposition gabonaise aura du mal à avoir un candidat unique, face au pouvoir, pour ce scrutin.
« Nous sommes 27 partis et personnalités du Front. Au sein de ces 27, nous avons pris l’engagement de désigner un candidat unique. Sur les 27, seize étaient présents. Les autres étaient absents. Depuis le début, je suis le seul à avoir posé la candidature et donc aujourd’hui, au terme de cette procédure, engagée depuis longtemps, il y a eu une élection. Sur les 16 présents qui ont voté, les 16 ont voté pour ma candidature », a tenu à préciser Jean Ping avant d’ajouter qu’il s’attend à d’autres candidatures.
« Mais il ne faut pas vous imaginer qu’il n’y aura qu’un seul candidat. Où est-ce que vous avez vu cela ? Cela n’existe pas. Personne n’imagine qu’il n’y aura qu’un seul candidat. D’abord, le pouvoir va aligner des candidats fantaisistes, pour nous arracher des voix, qui seront des soit disant opposants. C’est de bonne guerre. Nous nous attendons à cela », a-t-il déclaré.
Au Gabon, la Constitution prévoit un seul tour du scrutin. Celui qui arrive en tête est donc élu et une multiplication du nombre de candidats jouerait contre l’opposition face au président sortant.