Selon un rapport de l’ONG Croissance saine et environnement, les risques liés à l’exploitation aurifère dans cette zone, peuvent être atténués.
Le 15 janvier courant, Croissance saine et environnement prenait part à une mission du ministère des Mines à Bakoumba dans la province du Haut-Ogooué. A l’issue de cette mission, l’ONG environnementale a formulé plusieurs recommandations.
Face aux inquiétudes émises sur la «flottation/cyanuration», un procédé retenu pour l’exploitation de l’or dans cette région, il s’est agi de rassurer les populations sur la capacité à allier exploitation aurifère et protection des écosystèmes. «Il n’existe aucun stock, à nos jours, de cyanure à Bakoudou tel qu’indiqué par certains leaders d’opinion, et le prétexte selon lequel le gouvernement et la société commise à la tâche tenteraient un passage en force n’est pas vrai dès lors que l’entreprise, depuis 2013, s’attèle à faire en sorte que les populations, selon qu’ils s’agissent des exploitants artisanaux ou semi-mécanisés s’approprient le processus», peut-on lire dans le rapport. «Au moment où le pays a fait le choix de s’engager dans une démarche de diversification de son économie, de telles manipulations sont de nature à compromettre les projets d’investissement et de développement», affirme Croissance saine et environnement, invitant le gouvernement à s’appuyer sur «les ONG citoyennes pour l’aider à apporter des informations pertinentes et utiles à la diversification de l’économie et surtout dans le sens du développement durable».
Selon ce rapport, il faudra faire des analyses physicochimiques qualitatives et quantitatives dans des échantillons prélevés, d’une part, et d’autre part, aux points de rejet dans les milieux récepteurs (eaux, sol, sous-sol, air, faune et flore). Il s’agira aussi de rechercher et évaluer les potentialités toxiques et écotoxiques des composés cyanurés contenus dans échantillons prélevés lors des procédés de flottation et cyanuration. Ces essais seront réalisés sur des organismes locaux cibles susceptibles d’être impactés directement ou indirectement par les contaminants générés (cyanures, hydrocarbures et autres) par l’exploitation minière (poissons, algues, mollusques, oiseaux, végétaux supérieurs, etc.).
Il faudra, en outre, rechercher et évaluer les bio-indicateurs de la qualité écologique, physicochimique et hydro-morphique des cours d’eau et de l’habitat des macro-invertébrés au voisinage du site minier, étudier la meilleure technologie disponible à mettre en œuvre en vue de recycler le cyanure et, assurer la destruction totale des résidus cyanurés. Le rapport évoque aussi les audits externes à temps régulier en vue d’accompagner le maître d’ouvrage dans la mise en place d’un système de management intégré, conformément aux référentiels ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001. Cette action permettra aux employés d’acquérir une réelle maitrise opérationnelle de gestion du cyanure, élaborer et mettre en place des plans de formation et, assurer la formation des employés sur les bonnes pratiques. Tout un programme…