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Etat-civil d’Ali Bongo : Plainte de Paul-Marie Gondjout contre Serge Akassaga

L’ancien maire du 3e arrondissement est visé par une plainte déposée, le 27 janvier courant, par le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN).

Après Luc Bengone Nsi, Paul Marie Gondjout a fait savoir, le 27 janvier courant, qu’une plainte pour faux en écriture publique et usage de faux a été déposée par ses soins au tribunal de Libreville. Cette plainte, qui survient quasiment au terme du mandat en cours, vise particulièrement Serge William Akassaga. «Le 29 mai 2009, l’ancien maire du 3e arrondissement de la commune de Libreville avait délivré un acte de naissance à M. Ali Bongo Ondimba, lequel lui a donné la possibilité de constituer un dossier de candidature pour se présenter à l’élection présidentielle, et donc de devenir, quelques temps après, le président de la République», a rappelé le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN), avant d’affirmer qu’il s’agissait, en réalité, d’un faux document, dont la qualité pour le moins douteuse, en plus d’avoir été reconnue par le bénéficiaire lui-même au cours d’un entretien sur France 24 et RFI, est source de tracas pour l’intéressé depuis son accession à la tête de l’Etat.

Si l’on est en droit de s’interroger sur les véritables chances de cette nouvelle plainte, pour le plaignant, il s’agit de «laisser la justice faire son travail», de lui donner l’opportunité de se prononcer sur cette question, qui préoccupe les Gabonais. «Si les autres plaintes ont été rejetées, c’est parce que les magistrats qui se sont saisis de l’affaire ont estimé que M. Ali Bongo ONdimba jouissait d’une immunité présidentielle que lui conférerait la Constitution», a indiqué Paul Marie Gondjout selon qui, il s’agirait d’«une mauvaise interprétation» de la loi fondamentale. Pour lui, il est évident que sa plainte, dirigée contre l’ancien édile «et tout ceux qui ont fait usage de l’acte de naissance querellé», est recevable, d’autant que «les incohérences sont aussi visibles que le nez au milieu de la figure».

Au nombre des reproches faits à l’acte d’état-civil délivré par Serge William Akassaga, figurent le lieu de délivrance du fameux document : il a été établi au 3e arrondissement de la commune de Libreville quand l’acte de Nantes atteste que l’intéressé est né au Congo-Brazzaville. S’agirait-il finalement d’une transcription ? Si oui, la mairie du 3e arrondissement de Libreville avait-elle compétence pour le faire ? N’empêche, le nom de l’enfant Ali Bongo Ondimba, de père Albert Bernard Bongo, figurant dans le document daté du 29 mai 2009 ne laisserait pas de doute quant à la qualité du document, sachant que de notoriété publique, il est entendu que le président de la République s’est d’abord appelé Alain Bongo puis Ali Ben Bongo après sa conversion à l’Islam, et depuis moins de 15 ans Ali Bongo Ondimba. Face à ces points qu’il considère comme des malfaçons à mettre à l’actif de l’ancien officier d’état-civil, Paul Marie Gondjout a réitéré : «Il s’agit d’un faux !»

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