Qualifié d’imposteur, le président d’une aile de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) s’est fendu d’une réponse virulente à Didjob Divungui Di Ndinge dans une interview accordée au journal La Calotte.
Face aux attaques dont il dit faire l’objet, le ministre de l’Education nationale s’est fendu d’une riposte dans les colonnes de l’hebdomadaire La Calotte, le 28 janvier courant. Florentin Moussavou s’y adresse, avec une rare virulence, à son mentor d’hier, Didjob Divungui Di Ndinge. «Si je devais accréditer tout ce qui est dit par ces personnes-là, je leur donnerai l’occasion d’exister. Je n’ai pas de temps à accorder à ces débats périphériques», a-t-il affirmé, ajoutant : «Quand les gens sont frappés d’hémiplégie, alors ils se comportent comme cela se passe, comme cette personne est en train de vouloir le faire». «Je ne suis pas un imposteur. Parce que l’Adere, je l’ai créé», a-t-il tranché.
Selon ses explications, les désaccords avec ses amis d’hier partent de la signature de la charte de la majorité. «Il a fini par aller signer cette charte. Mais comme le président Ali ne lui a pas accordé l’audience qu’il souhaitait, il m’a mis en accusation devant les cadres et militants du parti, prétendant que s’il était allé signer c’est pas parce qu’il le voulait, ou parce qu’il y pensait. Mais tout simplement parce que je lui aurai forcé la main», a-t-il avancé en guise d’explication aux raisons du différend qui l’oppose à Didjob Divungui Di Ndinge. «Ceux qui sont dans l’imposture, ce sont ceux qui ont signé la charte et le lendemain ne se reconnaissent plus dans leur signature. Ça c’est de l’imposture», a-t-il poursuivi, réaffirmant son appartenance à la majorité présidentielle. «Le positionnement de l’Adere officiellement, fondamentalement, est d’être un parti de la majorité républicaine sociale pour l’émergence. Et cela est assumé», a-t-il lancé.
Florentin Moussavou reste convaincu que Didjob Divungui Di Ndinge et lui auront l’occasion de se confronter. «Nous nous croiserons certainement dans les grandes joutes (…) lors des campagnes à venir. Mais je ne me sens pas en position de faiblesse. Bien au contraire, lorsque cela arrivera, nous nous affronterons par les mots, par la présence, par les actions, par la mobilisation», a-t-il prévenu, avant de livrer sa lecture du supposé bicéphalisme au sein de l’Adere. «Je ne considère pas qu’il y ait un bicéphalisme. Il y a simplement un homme qui a décidé d’entrainer certaines personnes dans ses errements, dans son choix de positionnement. Je suis le président de l’Adere et je suis connu comme tel», a déclaré Florentin Moussavou, invitant les militants à se ressaisir. «Il n’y a qu’un seul parti, l’Adere. Et celui-ci est derrière Florentin Moussavou», a-t-il conclu.