Le trafic aéroportuaire s’est beaucoup moins bien porté au cours de l’année 2015. Pourtant, à Aéroport de Libreville (ADL), on continue de croire en une amélioration avant la fin de l’année 2016.
A l’aéroport international Léon-Mba de Libreville, la tendance, en termes de trafic, était plutôt à la baisse durant l’année écoulée. En constante progression depuis sept ans, les activités se sont considérablement réduites, au point de mettre à mal l’économie du secteur et d’assécher les caisses des compagnies de transport aérien. S’il a semblé dédramatiser la situation, pour Jean-Michel Ratron, elle trouve son origine dans la crise économique mondiale actuelle. «Nous observons une tendance à la baisse du trafic passagers de plusieurs destinations, notamment celles d’Europe, qui chute de 8%. Les vols domestiques chutent également de 14% pour la simple raison que Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, qui représente plus du tiers du trafic passagers, connaît une baisse de régime justement à cause de cette crise pétrolière», a fait savoir le directeur général d’Aéroport de Libreville (ADL), dans un récent entretien accordé à L’Union.
Si, à en croire Jean-Michel Ratron, le fret marchandise est lui aussi mal en point, en raison d’une baisse de régime évaluée à 21,5%, une des plus importantes chutes jamais enregistrées, c’est que le secteur, appelé à se renouveler, est touché de toutes parts. Mais pour le directeur général d’ADL, «malgré la crise, Libreville reste une capitale attractive», bien que le marché de l’Afrique de l’ouest soit encore l’un des meilleurs, qui constituerait presque le tiers de l’ensemble du trafic passagers au départ comme à l’arrivée à l’aéroport international Léon-Mba. Aussi, confiant des potentialités du Gabon, le responsable d’Aéroport de Libreville a dit tabler sur des prévisions de croissance évaluées 0,04% pour l’année en cours. «Pour nous, 2016 sera une année de stabilité. J’ai confiance en ce pays et en son économie. Avec les travaux de la Can 2017 et la compétition en elle-même, il y aura du monde dans le pays. Et avec les projets agricoles et industriels, il y aura également de nombreux déplacements», a comme prophétisé Jean-Michel Ratron, un brin enthousiaste.
Au nombre des projets qui devraient permettre à l’activité de rebondir, l’on annonce, à partir du mois de février, la desserte en vol direct Libreville-Port-Harcourt-Lagos, d’une nouvelle compagnie aérienne. De même, la compagnie «Emirates» des Emirats arabes unis serait en négociation pour l’ouverture de la ligne Dubaï au départ de Libreville.
