Ouverte le 27 janvier dernier à Libreville, la quatrième session de la Commission mixte de coopération Gabon-Chine a débouché sur la formulation de six axes prioritaires en vue de booster les relations entre les deux pays.
Destinée à renforcer les relations politiques, économiques, culturelles, scientifiques et techniques entre le Gabon et la Chine, la Commission mixte de coopération entre les deux pays s’est ouverte le 27 janvier à Libreville. Présidés par le ministre de l’Economie et le vice-ministre du Commerce de Chine, les travaux de cette quatrième session, qui s’achèvent le 29 janvier courant, ont ainsi permis aux deux parties d’apprécier les acquis et les progrès de la coopération bilatérale dans le domaine de l’économie, des investissements réalisés depuis la 3e session.
Signature et échange de document entre les membres du gouvernement gabonais et Qian Keming. Et, aperçu de la séance de travail avant la photo de famille, le 28 janvier à Libreville. © Gabonreview. © Gabonreview
Signature et échange de document entre les membres du gouvernement gabonais et Qian Keming. Et, aperçu de la séance de travail avant la photo de famille, le 28 janvier à Libreville. © Gabonreview. © Gabonreview
Ouvrant la deuxième journée des travaux, le 28 janvier dernier, le ministre de l’Economie a souligné que cette réunion se tient au lendemain du deuxième sommet du forum sur la coopération sino-africaine de Johannesburg et au moment où la relation Gabon-Chine entre dans sa cinquième décennie. «La Chine, partenaire privilégié du Gabon, a toujours su l’accompagner dans son processus de développement à travers la réalisation d’actions de grande envergure», a rappelé Régis Immongault, citant notamment la réalisation de grands édifices publics comme le palais du Sénat et de l’Assemblée nationale, ou encore la maison de radio et de la télévision.
Estimant que la relation bilatérale sino-gabonaise est excellente, mais que son potentiel est loin d’être pleinement exploité, le ministre de l’Economie a indiqué que «la présente commission mixte (…) nous offre l’opportunité de renforcer et d’approfondir les liens économiques et commerciaux unissant le Gabon et la Chine». La commission a ainsi débouché sur un procès-verbal, fruit d’intenses moments de réflexion et d’échanges entre les experts gabonais et chinois. «Pour ma part, il intègre suffisamment nos priorités et les grands axes pour lesquels nous souhaitons bénéficier d’un appui un peu plus soutenu de la Chine», a déclaré Régis Immongault. Ces grands axes sont le renforcement des échanges commerciaux et leur diversification dans la perspective d’améliorer la résilience de l’économie gabonaise ; le développement des industries au Gabon pour créer plus de richesses, des emplois qualifiés et participer au développement de l’ensemble du territoire nationale ; l’agriculture et la pisciculture pour lutter contre l’insécurité alimentaire et l’exode rural ; le développement des infrastructures pour améliorer la compétitivité de l’économie et booster la diversification ; la santé, l’éducation et la formation pour renforcer le capital humain ; le financement de l’économie, notamment au profit du secteur privé.
Pour sa part, le vice-ministre chinois du Commerce a soutenu que son pays est disposé à coopérer avec le Gabon dans les secteurs identifiés, comme les écoles, les stades et les hôtels, où pas moins de 4,4 milliards de francs CFA ont été injectés. Qian Keming a également assuré que «la Chine est disposée à favoriser l’exportation des produits made in Gabon», souhaitant par ailleurs un renforcement des échanges dans les domaines des services ou de la sécurité. Comme pour donner du sens aux travaux de cette quatrième commission les deux parties ont entériné de leurs signatures respectives le procès-verbal en ayant découlé. Régis Immongault et Qian Keming ont également signé un accord de don d’un montant de 50 millions de yuans. «Ces résultats, j’en sui convaincu, permettront d’ouvrir un nouveau chapitre dans les annales de la relation et de la coopération globale entre le Gabon et la Chine», a conclu le ministre de l’Economie.