L’association environnementale a révélé ce lundi matin que le bâtiment s’était plusieurs fois défavorablement illustré pour ses défaillances depuis 2012 dans le port d’Anvers.
L’association environnementale Robin des Bois a révélé ce lundi matin que le « Modern Express », qui est actuellement remorqué après avoir dérivé durant quatre jours vers les côtes landaises, s’était défavorablement illustré depuis 2012 dans le port d’Anvers pour de multiples défaillances, en dépit de sa conception et fabrication récente (lancement en 2001).
« L’impuissance des moyens franco-espagnols depuis sept jours, renforcés par la compétence hollandaise à capturer le navire, démontre une fois de plus le sous-dimensionnement des moyens d’intervention dans le Golfe de Gascogne, fréquenté par des porte-conteneurs, des cargos ou des navires de croisière deux fois plus long », estime par ailleurs Robin des Bois. Un avis partagé par d’autres associations, ainsi que le président du Conseil départemental de Charente-Maritime.
L’association environnementale s’interroge par ailleurs sur l’inventaire exact des produits toxiques et des cargaisons embarqués à bord. « Le nombre et le gabarit des « engins de travaux publics » sont inconnus, ils contiennent chacun des hydrocarbures et autres fluides toxiques pour l’environnement marin qui s’ajoutent au fuel de propulsion du navire estimé à 300 tonnes. Les informations sur le bois exotique du Gabon sont imprécises : une fois la préfecture de Brest parle de bois débité, une autre fois elle parle de grumes. On parle d’une vingtaine de fûts sont stockés en pontée. »
Depuis le « Flying Dutchman », les navires fantômes à la dérive excitent l’imagination. La dérive du « Liberty ship Flying Enterprise » dans la mer de la Manche en hiver 1952 ouvrit le bal. « Une différence notable avec le ‘Modern Express’ est que le commandant était resté à bord jusqu’au bout avant d’être évacué après 15 jours de dérive et de vains efforts pour remettre en équilibre le navire », témoigne Robin des Bois.
Si le « Modern Express », s’échouait de lui-même, il s’arrêterait en travers à quelques centaines de mètres des plages sur les barres de sable landaises, ce qui compliquera davantage son allégement en vue d’un très hypothétique renflouement. « Dans certains cas, certes plus favorables, des navires analogues ont été avec succès tirés de leur position délicate. C’est le cas des ‘Hoegh Osaka’ échoué en janvier 2015 près de Southampton au Royaume-Uni et du ‘Cougar Ace’, aux Iles Aléoutiennes en juillet 2006 », ajoute l’association environnementale. « Le démantèlement in situ du ‘Modern Express’ après son éventuel échouement serait beaucoup plus complexe que ceux du porte-conteneurs ‘Rokia Delmas’ sur l’Ile de Ré en 2006, du ‘TK Bremen’ en 2012 à Erdeven dans le Morbihan ou du ‘Luno’ à Anglet dans les Pyrénées Atlantiques en 2014. Les plages et les dunes côtières des Landes seraient exposées à des arrivées ponctuelles d’hydrocarbures et de débris imposant la mise en œuvre immédiate du plan Polmar et l’établissement d’un large périmètre de sécurité empêchant le piétinement du cordon dunaire par la foule des curieux ».
Enfin, Robin des Bois estime que l’Espagne a une « magnifique occasion de faire oublier le massacre du Prestige » en accueillant le bateau, qui pourrait être, du coup, redressé et sauvé.