Les 233 premières personnes bénéficiant des 872 logements sociaux sont entrés en possession de leurs habitations, le 5 février dernier.
L‘attribution des logements sociaux sur le lotissement dit Alhambra à Angondjé s’est poursuivie le 5 février dernier avec la réception des clés par les premiers bénéficiaires. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Urbanisme et du Logement, en présence des responsables de la Société nationale du logement social (SNLS). Pour cette phase, 233 personnes ont vu leurs contrats de bail signés avant de recevoir les clés, faisant d’eux les propriétaires de ces espaces.
Pour la circonstance, Désiré Guédon est revenu sur la disponibilité des maisons, liée à la mise en œuvre du programme conçu depuis un certain temps. «Il y a donc quelques réfections et retouches à faire parce que les maisons sont restées longtemps sans être habitées», a-t-il expliqué ajoutant : «En même temps que nous attribuons, nous veillons à ce que ces maisons soient immédiatement habitables. C’est pourquoi vous voyez mobilisés en même temps sur le site, la SEEG, l’ANGT (superviseur de la construction de ces maisons), l’ANUTTC (pour la partie foncière) et la SNLS (propriétaire délégué)». «Cette mise à disposition va s’effectuer par vague en fonction de la finalisation de la documentation administrative, juridique et foncière y afférente, ainsi que la réparation de certains équipements qui ont subi quelques dégradations techniques», a-t-il poursuivi.
Se réjouissant d’être l’une des bénéficiaires, Karen Ndjavé Ndjoye, compare ce qu’elle aura à payer pour ce logement au prix d’un logement similaire. «Ce loyer me reviendra vraiment moins cher», a-t-elle indiqué, expliquant qu’après avoir choisi le quartier où l’on veut résider et défini les critères de la maison que l’on veut habiter, les prix grimpent. «Plus il y a de chambres, plus le prix augmente. 190.000 francs par mois pour un trois chambre, je ne peux pas en retrouver au Centre-ville, ni même à Nzeng-Ayong où j’habite en ce moment», a-t-elle dit.
En attendant l’attribution des maisons aux autres propriétaires, il est à noter que 13 783 maisons et parcelles sont en cours d’aménagement dans l’ensemble du pays. Si le programme des 5 000 logements par an, tel que promis par le président de la République, n’a pas été réalisé, de nombreuses explications sont données. Pour les experts, «il y a un réel problème de ressources financières qui se pose. Il y a la difficulté à mobiliser les fonds. On comptait un peu plus sur le prix du baril de pétrole et sa chute a déçu, occasionnant tous les désagréments qu’on note aujourd’hui». Pour les observateurs, «le projet est parfois torpillé par des détracteurs qui sont également les plus grands propriétaires de logements dans le pays». «Ces gens ne sont pas du tout contents de voir que leur business va tomber comme ça, alors, ils font ce qu’ils peuvent pour bloquer la machine», déclarait un quidam.