Le président de la République a officiellement lancé, le 8 février 2016, le programme baptisé Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine), dans la province du Haut-Ogooué.
La semence de la «Graine» se poursuit dans le pays et cette fois-ci, elle a atteint sa cinquième étape avec le lancement officiel du programme dans la province du Haut-Ogooué, par le président de la République. Devenue traditionnelle, la cérémonie officielle à laquelle prenaient part quelques membres du gouvernement, des cadres de cette province, les représentants des coopératives bénéficiaires du programme et surtout la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, et ses enfants, a permis au chef de l’Etat de remettre 133 nouveaux agréments et 40 titres fonciers.
S’exprimant à cette occasion, Ali Bongo a déclaré que «le succès du programme Graine, c’est le résultat de l’engagement des hommes et des femmes qui ont décidé de vivre du travail de leurs mains et de leur amour de la terre. Ces hommes et ces femmes sont des modèles pour l’ensemble de nos compatriotes. Ils incarnent les valeurs les plus nobles du Gabon, celles qui nous permettront de nous développer et de sortir de la dépendance au pétrole».
Il y a donc la terre qui ne demande qu’à être exploitée. Et «c’est cette terre qu’il faut aller travailler» a indiqué Ali Bongo Ondimba. «Elle ne connait pas quand vous allez la toucher, la ramasser dans vos mains. Croyez-vous qu’elle va réagir différemment parce que vous êtes fils de président, fils de ministre ou fils de milliardaire ? La terre s’en moque. La terre s’en fiche. Elle va reconnaitre celui qui sait bien mettre de l’engrais. Elle va reconnaître les bonnes mains», a-t-il dit demandant aux Altogovéens et aux Gabonais dans l’ensemble d’être «ces bonnes mains».
Le programme Graine est maintenant ainsi installé dans cinq provinces et constitue plus de 1000 hectares de terrains préparés, destinés à la culture de la banane, du piment, du manioc et de la tomate. Ce programme dont la commande et les besoins en engins lourds dépassent ceux du chantier du Transgabonais, est aujourd’hui le deuxième plus grand jamais engagé par le Gabon. Ici comme dans les autres provinces où il a déjà semé la «Graine», le président de la République a rappelé que les bénéficiaire de ce programme auront tout ce qui participe de l’accompagnent. Entre autres, la formation et le suivi, les mécanismes d’insertion et de réinsertion, notamment pour les jeunes. 54 d’entre eux ont déjà bénéficié de formation aux techniques agricoles en Malaisie et il a de nouveau indiqué et demandé aux femmes de s’inscrire pour participer également en Malaisie à cette même formation. Les coopérateurs bénéficieront également de 100.000 francs mensuels pour tenir en attendant les premières récoltes.
Si le Président a tenu à exprimer son engagement à lutter contre les inégalités, il a davantage encouragé les populations à s’investir dans ce programme pour créer plus de richesse dans la province. «Les membres des nouvelles coopératives nous prouvent qu’ensemble, nous pouvons réaliser de grandes choses. Leur volonté associée à l’accompagnement de l’Etat prouve que le développement de l’agriculture au Gabon c’est un choix gagnant. Tous les Gabonais doivent avoir accès à l’emploi et bénéficier des mêmes opportunités économiques», a-t-il déclaré non sans rappeler que le pétrole comme les autres matières premières sont appelés finir, mais l’agriculture peut permettre de poursuivre le développement du pays. Ali Bongo n’a pas manqué de se rendre sur plusieurs sites de la localité où il a également mis en terre des boutures de manioc et visité des plantations déjà aménagées.
Le programme Graine, exemple type du partenariat public-privé (l’Etat gabonais et Olam via Strader), a déjà créé plus de 1200 emplois directs et indirects au Gabon et vise à la création de plusieurs autres milliers d’emplois dans le secteur de l’agro-alimentaire et à accentuer l’autosuffisance alimentaire du Gabon qui dépense plus de 300 milliards de francs CFA pour ses besoins en alimentation. Plus de 14 000 coopérateurs adhèrent déjà au programme.