En dépit du paiement de vacations, le week-end dernier, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a décidé, le 15 février courant à Libreville, de maintenir son mouvement d’humeur.
Invitée à reprendre le chemin des classes, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) maintient son mouvement d’humeur. Il s’agit d’une décision prise à l’issue de son assemblée générale du 15 février dernier à Libreville. Cette position a été motivée, entre autres, par les «attaques» d’Ali Bongo contre les enseignants, lors de sa dernière sortie à Franceville. «Ali Bongo ne dit pas la vérité au peuple gabonais. Et ce jour-là, à Franceville, il a menti aux Altogovéens. Nous ne réclamons pas de nouvelles primes», a explicité le délégué général de la Conasysed, relayé par l’hebdomadaire La Loupe. «Nous réclamons simplement ce que l’Etat nous doit, notamment nos rappels, nos vacations, notre Prime d’incitation à la performance (PIP) du 2e trimestre 2015, nos arriérés de Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife), nos postes budgétaires, etc.», a-t-il ajouté.
Simon Ndong Edzo est convaincu que le gouvernement ne comprend que le langage de la grève. Il en veut pour preuve le paiement, au forceps, le week-end dernier, des vacations liées à l’organisation du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), alors que l’échéance de paiement avait été fixée pour fin mars. «Accentuons tout simplement la pression et on aura les fruits. Cette année, c’est une année penalty : ou ça passe, ou ça casse ! Ali Bongo s’est trop moqué des enseignants que nous sommes. Le paiement des vacations pour nous est une victoire. Et nous devons passer à la victoire », a-t-il poursuivi, fustigeant, par ailleurs, les propos de Guy Christian Mavioga, qui a suggéré au gouvernement de licencier les grévistes. «Ce type n’a aucune leçon de morale à nous faire. Sa vie n’est pas un exemple pour les enseignants», a-t-il tonné. «Il peut continuer à faire son numéro. Le destin d’une feuille morte, c’est d’être emportée par le vent. Il le sera ce type», s’est-il emporté.
Reconnu pour la fermeté de ses positions, le délégué administratif de la Conasysed n’y est pas allé de main morte non plus. «Je hais les lâches et les indifférents (…) Ali Bongo (…) préfère nous critiquer à Franceville. Nous attendons un débat télévisé entre son gouvernement et la Conasysed», a-t-il lancé, avant d’ajouter : «Ils ont payé les vacations, c’est bien. C’est la Conasysed qui a déclenché la grève et non le gouvernement. C’est donc à la Conasysed d’appeler à la reprise des cours».
Marcel Libama a invité les parents à garder les enfants à la maison pour éviter qu’ils ne soient de nouveau les cibles de violences policières. En gros, la grève est maintenue !