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Chambrier, Menga et Ignoumba, exclus du PDG

La hiérarchie du Parti démocratique gabonais (PDG) avait annoncé la dissolution de leur courant. Mais les trois députés ont maintenu leur position, exigeant davantage de démocratie au sein de leur parti. Ils ont donc été exclus hier.

Se fondant sur l’article 154 des statuts, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) a prononcé l’exclusion simultanée d’Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga et Jonathan Ignoumba. Les trois députés avaient, aux côtés d’autres élus et hiérarques de leur parti, exigé un congrès de clarification afin de remettre à plat sa gouvernance. Ils l’avaient fait savoir le 27 juin 2015 en lançant le rassemblement Héritage et Modernité. La dissolution de ce courant, prononcée le 3 juillet de la même année par le président du PDG, n’avait rien changé : les animateurs d’Héritage et Modernité ont continué à réclamer davantage de démocratie interne «Notre rassemblement est ouvert à tous ceux et toutes celles qui veulent soutenir et approfondir, par la pratique, non seulement le projet politique et les valeurs de notre parti, mais aussi celles de la République et de la démocratie», lançait Alexandre Barro Chambrier pour leur première sortie.

Sur une décision du président du PDG, signée du secrétaire général, Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga et Jonathan Ignoumba ont donc été exclus, après consultation de la Commission permanente de discipline mais sans qu’ils n’aient été entendus. Motifs brandis par Faustin Boukoubi: la «circulation sur les réseaux sociaux d’une invitation dont il n’aurait pas été informé mais davantage le non-respect des statuts du parti, notamment l’article 154 issu du congrès d’avril 2013». Conformément aux statuts du PDG, ils perdent automatiquement « les avantages et fonctions dont ils bénéficient en raison de leur qualité de militants PDG ». Une précision sujette à interprétation et qui ne manquera pas de susciter la curiosité quant à l’idée que les rédacteurs des statuts du PDG se font des rapports entre leur formation politique et les institutions de la République, notamment l’Assemblée nationale. Une question subsiste néanmoins, les cas de Jean-Christophe Owono Nguéma et Paulette Oyane Ondo ayant conduit l’Union interparlementaire à se prononcer en 2011, cette jurisprudence ne risque-t-elle pas de s’appliquer ?

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