Quinze partis politiques ont récemment exprimé leur soutien à la candidature du président de la République pour le scrutin à venir.
Réunis le week-end dernier pour la signature de la Convention républicaine de soutien au candidat Ali Bongo Ondimba (Crescabo), quinze formations politiques ont dit leur disponibilité à battre campagne aux côtés du Parti démocratique gabonais (PDG). Si elles n’intègrent pas le parti au pouvoir, ces formations politiques entendent clairement soutenir Ali Bongo durant la campagne électorale de la prochaine présidentielle.
Pour la Force patriotique unie (FPU), l’Union démocratique sociale (UDS), le Front de l’égalité républicaine (Fer) ou le Parti social unifié (PSU), ce choix résulte du fait que «ce qu’ (Ali Bongo) propose est une vision pour le développement de notre pays». «C’est par rapport à l’offre politique que le chef de l’Etat nous a faite à travers le Plan stratégique Gabon émergent que nous avons décidé d’aller à la prochaine élection à ses côtés», a justifié leur porte-parole, oubliant un peu trop vite que le PSGE est, en réalité, le programme du mandat finissant.
Si le bilan du président de la République est critiqué par un bon nombre d’acteurs politiques hors de la majorité, les membres du Crescabo n’ont pas manqué d’exprimer leur attachement à sa vision des choses. Pour eux, «le développement c’est de remplir des critères tels que les infrastructures de base, une économie viable». «Le président s’attèle à le faire en nous proposant, aujourd’hui, une économie qui crée la richesse, qui transforme les matières premières. Nous sommes convaincus qu’il est l’homme de la situation», ont-ils avancé.
Selon Bonaventure Nzigou Manfoumbi, l’un des signataires, «le candidat Ali Bongo Ondimba, depuis sa prise de pouvoir a apporté un certain nombre de réformes, qui sont des réformes audacieuses, qui mettent fin à un certain nombre de privilèges observés pendant le règne de son père». «Lorsqu’on est dans une opposition responsable et républicaine, on doit l’applaudir», a estimé le président du Front de l’égalité républicaine sur Radio France internationale (RFI). «Il n’y a pas une alternative crédible en face», a-t-il lâché. Et de trancher : «La plupart des compatriotes qui se réclament de l’opposition aujourd’hui étaient les bourreaux de l’opposition hier. Ils sont à l’opposition mais ils n’ont pas changé».
Si Ali Bongo a déjà appelé les populations à se joindre à lui pour «changer ensemble», ce soutien déclaré d’une quinzaine de partis devrait lui permettre de tenter de convaincre la communauté internationale de sa capacité à rassembler, même si ces partis sont peu visibles sur la scène politique nationale, à défaut d’être totalement confidentiels.