Le président d’une aile de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, a dressé un réquisitoire d’infractions contre les allégations de l’avocate d’Ali Bongo, maître Claude Dumont-Beghi. L’opposant qui avait saisi la Haute Cour de justice aux fins de constater le faux en écritures publiques du président gabonais et l’irrecevabilité de son acte de naissance produit en 2009 a réitéré son souhait d’empêcher cette imposture politique. En ce sens, il a appelé « à l’union sacrée » de tous les opposants gabonais pour faire barrage à la candidature déclarée du président gabonais.
Sans manquer de faire un diagnostic du pays, le président de l’aile loyaliste de l’UPG, Moukagni-Iwangou a rappelé la déclaration d’Omar Bongo, sollicitant Dieu devant le constat catastrophique de son passif. Pour lui, le président gabonais actuel a hérité de ce bilan. En installant un état-voyou. En tirant les bénéfices de la fraude admise pour profiter des profits et des bénéfices de la rente financière des richesses gabonaises.
Face à l’annonce d’Ali Bongo de sa candidature à la prochaine présidentielle de 2016, sans faire la lumière sur son présumé faux acte de naissance. En se rendant passible d’une condamnation par la loi gabonaise d’un acte de faux usage de faux. Moukagni-Iwangou a pointé l’accaparement des parquets judiciaires de Libreville et de Nantes. Le magistrat hors pair a démontré par ce qu’il indique comme des faits probants, de l’installation et l’imposition d’une dictature au Gabon, par Ali Bongo.
Notamment, avec le déploiement des forces de l’ordre contre les opposants à son régime politique. Mais aussi, par l’accaparement de tous les leviers du pouvoir judiciaire. D’où il a appelé de tous ses vœux à « l’unité de toutes les forces politiques de l’opposition gabonaise au-delà des divergences et des positionnements. »
Selon le président de l’UPG, aille loyaliste, « quand la justice a parlé, l’humanité doit avoir son tour. En reprenant à moi, le propos de Pierre Vergniaud devant la Convention, je voudrais approcher d’un cœur léger les décisions prises à Libreville et à Nantes, non pas par les procureurs du roi, qui ne sont plus de saison, mais par ceux de la république. »
Il a indiqué ce qui suit : « autres temps, mêmes mœurs, ils servent l’ordre établi qu’ils représentent au sein des juridictions, comme le faisaient avec zèle, leurs illustres devanciers. Prenant leurs consignes, particulièrement dans les affaires sensibles, directement auprès du Garde des sceaux, il y a fort à penser, qu’en grattant le vernis des Parquets, on se retrouve, expressis verbis, face à la plume du souverain lui-même. »
Moukagni-Iwangou a fait remarquer que, « pour éviter à mon peuple de périr, faute de connaissances, j’ai décidé de reprendre langue avec tous et avec chacun, sur le grand questionnement de l’heure. En choisissant aujourd’hui, d’approcher le classement sans suite par une meilleure connaissance de l’environnement dans lequel il intervient, je voudrais être utile, aussi bien à l’usager occasionnel qu’au professionnel du droit. »
Avant d’expliciter en ces termes, « Et comme il n’est de justice, que de justice indépendante, chacun aura compris que les magistrats du parquet qui sont placés sous la subordination directe du Garde des sceaux, donc du Gouvernement, ne sont pas indépendants, et de ce fait, ne peuvent rendre la justice. la justice est rendue par les magistrats du siège, qui, à juge unique, prennent des ordonnances, et en formation collégiale, rendent des jugements devant les tribunaux, et des arrêts devant les cours. »
Tout en concluant, « la pédagogie des adultes, andrologie, commande d’aller pas à pas, pour bien faire comprendre. Surtout lorsque l’intérêt supérieur de la Nation commande d’élever l’homme à un niveau de citoyenneté utile à la bonne compréhension des choses, pour la libération du pays. »