Le luxueux hôtel Le Maïsha de Chantal Myboto Gondjout a été mis sous scellé le 21 mars 2016 par la direction générale des impôts, qui réclame plus de 4 milliards FCFA à l’intéressée, dans le cadre d’un redressement fiscal. Mais Chantal Myboto Gondjout crie au scandale. Pourquoi donc ?
A Libreville,
L’hôtel de luxe Le Maïsha située au quartier La Sablière, au nord de Libreville est fermé depuis quelques jours. L’établissement est sous le coup d’un redressement fiscal d’un montant de 4,2 milliards FCFA, selon des sources gouvernementales. La propriétaire, Chantal Myboto Gondjout, qui venait de remettre en cause publiquement l’état-civil d’Ali Bongo Ondimba estime pour sa part qu’il s’agit d’un règlement de compte politique.
« Je sais très bien que l’élément déclencheur est l’acte de naissance : nous irons donc à l’acte de naissance. Et comme je l’ai déjà signifié à Ali Bongo, le débat est entre lui et moi. Ce face-à-face, nous devons l’avoir. Qu’il vienne me prouver officiellement devant tous les Gabonais qu’il est réellement le fils d’Omar Bongo. Je n’ai aucun problème avec le fisc », a déclaré Chantal Myboto Gondjout, lors d’un point presse improvisé le 22 mars dernier à Libreville. Elle ajoute : « Nous savons pertinemment qu’en général, la DGI n’est qu’un instrument de la présidence de la République pour régler des comptes ».
Le samedi 19 mars dernier, Chantal Myboto Gondjout était monté au créneau, devant la classe politique de l’opposition et les hommes de médias, invitant le peuple à se soulever et à rejeter la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la future Présidentielle gabonaise, affirmant haut et fort que l’actuel Président du Gabon n’est pas un Gabonais de souche : « Ali Bongo Ondimba n’est pas un Gabonais de souche. Il ne peut pas se présenter à l’élection présidentielle, qu’il quitte le pouvoir et parte. C’est aussi cela aimer le Gabon, ce pays qui lui a tant donné et qu’il a avili », avait-elle lancé.
Elle avait, à l’occasion de cette rencontre publique, invité le Président Ali Bongo Ondimba à débattre publiquement avec elle sur la question de son état civil, appelant par ailleurs ce dernier à pratiquer un test d’ADN pour lever toute équivoque sur la question et apporter la preuve de ses origines.