Pas à court de forfanterie, le toujours secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale parle désormais de créer une tendance de son parti, un peu mois de deux mois après avoir annoncé la création des, toujours attendus, «Secouristes républicains».
Il ne cesse de le clamer comme pour s’en convaincre lui-même : «Ce n’est un secret pour personne, l’Union nationale est dans le coma, il va mal, même très mal ». Si certains l’ont interrogé sur ses propositions pour sortir son parti de cette situation, Gérard Ella Nguema n’a pas manqué de se donner le beau rôle. A la faveur de sa sortie du 24 mars dernier, celui qui est encore secrétaire exécutif adjoint de l’UN a lancé : «J’ai bien rempli mes tâches avec envie et enthousiasme». A l’en croire, les faits l’attestent. Campagne d’adhésion, protection du logo du parti, représentation du parti, marches, meetings et divers tournées de remerciements, il aurait été de tous les combats. Eludant, selon le commentaire d’un jeune de l’UN, de nombreux épisodes dont la disparition du fichier militant ou des frais d’établissement des cartes de membres, Gérard Ella Nguéma indique néanmoins n’avoir bénéficié pour tout remerciement que du mépris, de la fourberie et des invectives de ses compagnons. Il aurait donc décidé d’en finir, et de créer «l’Union nationale tendance AMO (Action, Modernité, Ouverture)».
Disant ne pas souhaiter démissionner de l’UN, Gérard Ella Nguéma affirme que sa nouvelle conception sera «le socle des décisions du peuple, seul souverain». «Nous devons tout faire pour défendre notre position car, je sais que mes anciens amis ne nous laisseront jamais tranquilles. Rassurez-vous, j’ai des arguments crédibles pour leur tenir tête. Il nous trainerons sûrement devant les tribunaux. Je vous rassure, nous allons gagner tout procès auquel ils nous convierons», a-t-il clamé.
Au sujet du congrès de l’UN, le toujours secrétaire exécutif adjoint a soutenu être à l’initiative de cet événement. «Lors de mes dernières sorties, j’annonçais la tenue d’un congrès du parti car j’estime qu’un parti digne de ce nom doit réunir ses délégués élus souverainement pour lui donner un nouveau souffle. Surtout qu’il a existé pendant six ans sans réunir cette instance de prise de décision. Que ne fut ma surprise d’entendre les nouveaux responsables non statutaires du secrétariat exécutif de notre parti (…) annoncer la tenue du congrès de l’Union nationale pour cette fin du mois de mars», a-t-il lancé, avant d’ajouter : «Il aurait donc fallu que le secrétaire exécutif statutaire que je suis parle du congrès pour que les gens se réveillent. C’est la preuve que ce parti a encore besoin de ma voix.» Soit ! Mais, que disent concrètement les statuts de l’UN ? Qu’en est-il des précédentes annonces de Gérard Ella Nguéma ? Où en est la création des «Secouristes républicains» ?