Un nouveau prétendant la présidence du Gabon vient de se déclarer. Guy Nzouba Ndama, qui a démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale la semaine passée après 20 ans passé au perchoir, a annoncé hier, mardi 6 avril, sa candidature à l’élection présidentielle qui doit avoir lieu au 2ème semestre de cette année.
C’est à l’issue d’une virulente allocution contre le pouvoir que Guy Nzouba Ndama s’est déclaré candidat à la présidentielle. L’ex-président de l’Assemblée nationale a décrit un Gabon en situation critique et fustigé l’entourage du président Ali Bongo, peu soucieux, selon lui, de l’avenir du pays car « animé d’un appétit vorace et d’une soif inextinguible d’enrichissement facile ».
Un entourage qui poussé le chef de l’Etat à s’enfermer dans une tour d’ivoire selon lui. « Face au constat d’un certain entourage allergique aux conseils des aînés et à la contradiction qui a fini par éloigner le président de la République du dialogue social et de l’esprit de consensus cher à son prédécesseur, j’ai choisi le pari de continuer à assumer une parole portée vers la vérité ! » a asséné le désormais candidat.
Guy Nzouba Ndama a aussi annoncé se mettre à l’écart du PDG, le parti au pouvoir, dont il semble vouloir siphonner l’électorat. Revenant longuement sur son amour pour le PDG, l’ex-numéro 3 du régime a appelé les Congolais qui se reconnaissent dans les valeurs du parti à le rejoindre. Un motif de préoccupation supplémentaire pour le camp Bongo, qui doit déjà faire face à la création d’une branche dissidente du parti au pouvoir par 12 ex-élus du PDG, baptisée PDG-héritage et modernité.
Le PDG prend acte
Le Parti démocratique gabonais a pris note de la candidature de Guy Nzouba Ndama à l’élection présidentielle. L’ancien président de l’Assemblée nationale a fait part de sa décision hier, il s’est même mis en retrait du PDG, le parti de au pouvoir. Pour le porte-parole de la majorité présidentielle, Guy Christian Mavioga, cette défection et cette candidature ne sont pas une surprise, et ne changeront rien à l’issue du scrutin présidentiel.
Guy Christian Mavioga: «Nous devons respecter ceux qui rêvent au fauteuil présidentiel, nous sommes en démocratie… »