C’est l’une des déclarations faites par Jean Ping, au cours de sa conférence de presse d’hier, mercredi 6 avril, à la Chambre de Commerce de Libreville. Lors de ce rendez-vous avec les Hommes de média, auquel ont assisté de nombreuses personnalités politiques telles Guy Nzouba Ndama et Alexandre Barro Chambrier, pour ne citer que celles-là, le natif d’Omboué s’est livré à un réquisitoire, devenu habituel, contre Ali Bongo Ondimba qu’il accuse de militariser le pays, pour passer en force lors de la présidentielle à venir.
Un réquisitoire contre Ali Bongo Ondimba ! Un vrai réquisitoire diront certains, tel est le condensé de la conférence de presse, animée par Jean Ping, hier à la chambre de commerce de Libreville. Dès l’entame de sa déclaration, l’ancien Président de la Commission de l’Union africaine a condamné la violation de la liberté de la « presse indépendante »par l’actuel locataire du bord de mer. A en croire le conférencier du jour, la liberté de la presse est mise à mal par le ministère de la Communication, qui n’a choisi d’accorder la subvention qu’à dix journaux triés sur le volet. Ce qui fait dire au natif d’Omboué que « la liberté de la presse et la démocratie sont en danger ».
Les mêmes critiques ont été également formulées à l’endroit du Conseil National de la Communication. Jean Ping accuse de laisser certains organes acquis au pouvoir, diffuser des montages mensongers à son encontre, l’objectif, dit-il étant d’ « éliminer Jean Ping par tous les moyens avant même la présidentielle ». Non sans dénoncer « la militarisation active du pays » par Ali Bongo Ondimba, qui cherche là, un moyen, le moment venu, de disposer de l’armée, afin d’opérer son « passage en force ».« Ce pouvoir très impopulaire, et qui voit ses propres rangs endurer de véritables hémorragies », cherche désespérément les moyens de se maintenir, a dit Jean Ping, qui voit là les signes de la fin du règne cinquantenaire des « Bongo ».
Quid des questions des journalistes ?
Toutes les questions ou presque des journalistes se résument à une seule : la position de la France par rapport à la candidature de Ping. Question à laquelle l’intéressé n’a pas daigné donner de réponse, affirmant qu’il n’avait rien à commenter à ce propos. Non sans ajouter que si la France a contribué, pendant longtemps à installer des régimes politique au Gabon, il était maintenant temps, au XXIème siècle qu’elle change sa vision des choses. Quant à la question relative à son projet de société, baptisé, « Mettre les Gabonais à l’abri du besoin et du risque »,P Jean ing donne rendez-vous le 24 avril prochain, date retenue pour la présentation de son programme de société.
Les grandes annonces (si on les conçoit comme telles) auront été la saisie des autorités de Brazzaville pour faire toute la lumière sur la situation administrative d’Ali Bongo. Pour Jean Ping, il faut d’abord œuvrer à la disqualification de la candidature de ce dernier, en vertu de l’article 10 de la constitution, condition préalable pour asseoir un scrutin libre et transparent.
Revenant sur l’élément diffusé actuellement par nos confrères de Télé Africa, lequel élément fait état de la préparation d’une guerre civile par lui, Jean Ping a dit qu’il porterait plainte contre cette chaine de télévision pour « mensonges grossiers » à son encontre. « Voilà pourquoi je saisi les avocats pour porter plainte », a dit le candidat du FUOPA, avant de conclure, « il y a de limites à toute chose ».