La Direction générale de la Société Gabonaise de Transport, SOGATRA, pilotée par Patrick Assélé a organisé, hier mardi 5 avril, un atelier. Objectif : rendre public l’état actuel des ressources disponibles de la société de transport paraétatique et proposer des pistes de sortie de crise.
La SOGATRA est désormais en proie à des grèves, retard de salaires et autres problèmes de tous ordres ! Et pour preuve, un déficit est bel et bien perceptible au niveau du parc automobile. En effet, sur les 209 bus répertoriés, seulement 45 sont en état de circulation, les autres engins étant parqués pour des problèmes d’ordre mécanique, (manque de pneus, garnitures, freins…). Autant d‘impairs que Patrick Assélé, nouveau Directeur de la Sogatra compte solutionner via une restructuration à long terme, et ce, en intégrant les orientations gouvernementales et recommandations formulées par la Direction générale du Budget et des Finances Publiques. Pour ce faire, le manager de la Sogatra met en avant le triptyque, « Réhabilitation, Amélioration et Optimisation ».
Les insuffisances ?
Il apparaît évident que l’insuffisance voire « l’inexistence » des moyens financiers, techniques et matériels plombent la mission de cette société paraétatique. A cela s’ajoute, le fort endettement de la société (CNSS, fournisseurs, banques et autres). Bien que l’Etat, actionnaire majoritaire, ait essayé de d’apurer certaines dettes, le problème perdure. Du coup, l’amélioration des services proposés par la Sogatra ne saurait être effective en l’état actuel. Normal, quand on sait que le prix du kilomètre facturé à l’usager, couvre à peine le coût du carburant consommé sur certaines lignes.
Idem pour le montant de la subvention allouée ! Tenez, les 3,800 milliards Fcfa de l’année en cours, ne couvrent pas la totalité des salaires et autres charges sociales, estimées à 6,600 milliards. Dans la même foulée, Les recettes d’exploitation et commerciales oscillant entre 1,5 et 1,7 milliards de Fcfa sont absorbées essentiellement par le carburant, (estimés à 780 milliards), l’achat des pièces détachées, les charges d’entretien, le fonctionnement, l’équipement des ateliers et la réparation de 70 bus immobiles et de 50 taxis, le tout pour environ 450 milliards de Fcfa. Pour rappel, l’audit récemment commandité a porté sur les ressources humaines et la paie, l’achat et la gestion des comptes fournisseurs, la trésorerie de la société et la gestion du parc automobile de l’exploitation.
Les axes managériaux ?
Un travail préliminaire qui a permis à Patrick Assélé et son staff de proposer un plan d’action basé sur la réhabilitation. Concrètement, l’actuelle Direction Générale compte créer un département des approvisionnements, étendre le réseau avec l’ouverture de 6 nouvelles lignes urbaines à Libreville, et baisser les charges de fonctionnement.
Pour ce qui est de l’amélioration, des nouvelles lignes telles que Libreville-Makokou ; Libreville-Oyem-Bitam et le début de l’exploitation de l’agence SOGATRA d’Oyem, seront bientôt effectives.
Enfin, pour l’optimisation, une étude conceptuelle doublée de la construction d’une gare routière SOGATRA sur la route nationale 1 est en phase de gestation.