Au Gabon, après le dépôt de la candidature d’Ali Bongo, ses adversaires politiques ont organisé dimanche 10 juillet un meeting de protestation. Ils estiment qu’Ali Bongo n’a pas le droit de se présenter pour un nouveau septennat à cause d’un litige sur son acte de naissance et sa nationalité jugée douteuse. Ces opposants, dont cinq candidats déclarés à l’élection présidentielle du 27 août prochain, ont exigé que la candidature d’Ali Bongo soit rejetée.
Devant leurs militants, tous les leaders qui sont montés sur la tribune ont donné des consignes pour obtenir le rejet de la candidature du président Ali Bongo. L’ancien Premier ministre Casimir Oyé Mba a parlé d’une urgence. « Maintenant, levez-vous pour empêcher que sa candidature ne soit validée par la Cénap ! »
Pour Pierre Claver Maganga Moussavou qui a déposé sa candidature jeudi dernier, il faut dès maintenant inonder la commission électorale de recours pour que le nom d’Ali Bongo ne figure pas sur la liste des candidats retenus. « Allons ensemble, dès demain, déposer des protestations car nous sommes, et vous et nous, à en découdre ! »
Sorti récemment du parti au pouvoir, Alexandre Barro Chambrier a non seulement attaqué Ali Bongo sur sa nationalité mais aussi sur le bilan de ses 7 années au pouvoir. « Celui dont le bilan se caractérise par 0 + 0 = 0, alors nous allons faire partir Ali Bongo ! »
Les soutiens d’Ali Bongo n’étaient pas disponibles. Toujours est-il qu’Ali Bongo lui-même a annoncé que son dossier de candidature est complet et qu’il ne ressemble pas à un étranger.