Alors que la tension est montée de plusieurs crans ces derniers jours à Libreville, la représentante de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Gabon a appelé jeudi à « tout faire » pour « éviter tout acte de violence ou toute forme de provocation ».
Gabon : à l’approche de la présidentielle, les autorités se tiennent prêtes à verrouiller Port-Gentil
À moins d’un mois de l’élection présidentielle du 27 août, la Bulgare Mariya Gabriel a souligné à l’adresse des autorités gabonaises comme des partis d’opposition qu’il « en va de leur responsabilité commune », lors d’une conférence de presse jeudi 28 juillet.
« Des actes de violences sont inquiétants »
« Les récents incidents qui ont donné lieu à des actes de violences sont inquiétants. La campagne électorale doit se faire dans un environnement apaisé où les libertés fondamentales – la liberté d’expression, d’association et de rassemblement – sont pleinement respectées », a ajouté la députée européenne.
« Dans ce contexte, les forces de l’ordre se doivent aussi d’agir avec retenue », a-t-elle souligné. Samedi 23 juillet, un rassemblement pacifique de quelques centaines d’opposants à Libreville avait été violemment dispersé à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre.
22 observateurs européens déployés
Mariya Gabriel a par ailleurs demandé aux autorités « de garantir la transparence du processus électoral à tous les niveaux, qui est la clé afin que tout le monde accepte les résultats finaux de l’élection ». Vingt-deux observateurs européens vont être déployés dans les jours qui viennent dans les neuf provinces du pays et plus d’une cinquantaine au total pendant le scrutin.
Une mission qui survient « à l’invitation du gouvernement gabonais ». Ils auront accès « à toutes les étapes le jour du scrutin », notamment l’ouverture des bureaux de vote, le vote lui-même, et le dépouillement des résultats, a précisé la cheffe de la mission d’observation.
8 juillet 2016 à 22h19 — Mis à jour le 29 juillet 2016 à 11h07