« L’heure du choix » c’est d’ailleurs le titre du quotidien gabonais L’Union ce vendredi 26 août.
Demain, samedi 27 août donc, plus de 600 000 Gabonais seront appelés à se prononcer. Election présidentielle, tous les journaux gabonais, évidemment, reviennent en longueur, ce vendredi matin, sur ces dernières heures de campagne.
Le quotidien en ligne Gaboneco s’arrêtant sur l’engouement de cette fin de campagne. En témoigne, les longues files d’attente dans les centres des distributions des cartes d’électeurs. Pour le site web, le rapprochement d’une partie de l’opposition autour de la candidature de Jean Ping a donné une nouvelle tournure à ce scrutin et pourrait expliquer, en partie, ce regain d’intérêt des électeurs gabonais pour cette présidentielle.
Ils seront donc 10 candidats en lice. Dix « partants pour une place au soleil » comme le titre l’Observateur Paalga au Burkina Faso. « La continuité avec Ali Bongo ou l’alternance, il va falloir choisir », poursuit le journal. Le quotidien pour qui, ce scrutin de demain peut réserver bien des surprises.
« L’opposition pourra-t-elle créer la surprise ? », c’est justement la question que se pose, Le Pays, unautre quotidien du Burkina. Alors certes, l’opposition qui n’est pas totalement unie. Ce qui constitue une véritable faiblesse pour ce scrutin à un tour selon le journal. Alors certes, « l’opposition a longtemps pris l’ombre pour la proie en bâtissant une stratégie – qui a fait chou blanc – autour de la contestation de la filiation d’Ali Bongo, se détournant ainsi de l’essentiel ». Mais en dépit de ces faiblesses, « l’opposition gabonaise conserve bien ses chances dans ce scrutin. On est même fondé à penser que le candidat Ali Bongo n’est pas si serein que cela ». Reste « la vérité des urnes », comme le titre le site Aujourd’hui au Faso, qui espère que ce scrutin ne donnera pas lieu à des « rancœurs recuites et un désir d’en découdre, même par la violence ».
Dans les journaux ce matin également, « la lettre à Jean » du quotidien burundais Iwacu. « Jean, qu’as-tu fait pour disparaitre ainsi ? Qu’as-tu dit pour que l’on ne te donne même pas la possibilité de t’expliquer ? J’ai beau fouiller, mais je ne trouve pas ».
Cette lettre, vibrante, signée de l’ensemble de la rédaction du journal est adressée à Jean Bigirimana, journaliste d’Iwacu disparu le 22 juillet dernier et toujours aujourd’hui introuvable. Depuis plus d’un mois, sa famille, ses collègues, ses amis, cherchent Jean et la vérité.
« On se prend parfois à rêver que tu es quelque part et que tu vas nous revenir », écrivent ses collègues.
Cette lettre s’arrête notamment sur les deux corps retrouvés dans une rivière au début du mois. « Nous ne savons même pas formellement que tu ne fais pas partie de ces deux citoyens livrés à la rivière. Les deux corps ont été enterrés vite fait. S’ils sont lents à chercher, ils sont rapides pour enterrer », écrit la rédaction.
Alors les journalistes d’Iwacu indiquent, dans cette lettre, qu’ils viennent de porter plainte contre X.
« Cela semble bien-sûr dérisoire » disent-il, car « ceux qui t’ont pris, ou te détiennent, contrôlent la Justice ».
Mais les collègues de Jean Bigirimana font cette promesse en fin de lettre : « Tes garçons grandiront, ils sauront la vérité, cela prendra le temps qu’il faut, mais nous la découvrirons. Nous écrirons ton histoire ».
Un retour en héros à la une de la presse nigérienne
« Même le ciel y a mis du sien en gratifiant la capitale Niamey, d’une forte pluie, pour rendre davantage agréable l’accueil du héros national », écrit le journal Sahel Dimanche.
Le vice-champion olympique de Taekwondo aux derniers jeux olympiques de Rio Abdoulrazak Issouffou Alfaga est rentré au pays hier, jeudi 25 août. Le journal publie les photos du cortège, impressionnant, de motos qui a accompagné le champion de l’aéroport jusqu’au palais présidentiel du 29 juillet.
« De mémoire, aucun sportif nigérien n’a soulevé autant de passion, autant de ferveur, autant d’enthousiasme, autant de fierté », note le journal.
« Le Niger est debout. Le Niger est de retour sur la scène internationale pour occuper toute sa place et s’affirmer », s’enflamme l’éditorialiste.
Le Sahel Dimanche qui revient sur cette foule, tous ces habitants de Niamey, « sortis massivement pour acclamer, admirer, glorifier et célébrer son héros », ce garçon de 22 ans, « plein de courage et de ténacité ».
Issoufou Alfaga qui a été élevé au grade d’officier de l’ordre national du mérite du Niger par le président Issoufou.
Le chef de l’Etat qui a demandé à la jeunesse de s’inspirer du vice-champion olympique, dont on apprend au passage qu’il a reçu de la présidence 50 millions de francs CFA, une villa à Niamey ainsi que le financement de ses études en Allemagne.