Les alliés de l’opposant Jean Ping ont adressé une lettre à François Hollande, Barack Obama et Ban Ki-Moon pour leur demander d’agir pour leur libération. Ils mettent en avant leurs conditions de détention.
Ils sont toujours retenus dans le quartier général de Jean Ping, rival du président Ali Bongo déclaré vainqueur de l’élection présidentielle au Gabon de samedi. Dans une lettre adressée par l’avocat de Jean Ping Eric Moutet à la communauté internationale, les 27 personnalités dénoncent « leurs conditions de séquestration » et « le hold-up électoral » commis par le régime.
Parmi les personnes retenues au QG de l’opposant Jean Ping, se trouvent notamment l’ancien vice-président de la République Didjob Ding Duvungui et les anciens ministres d’Omar Bongo, père et prédécesseur d’Ali Bongo à la tête du Gabon, Zacharie Myboto et René Ndemezo.
« Promiscuité totale et humiliante »
« Nous sommes parqués à l’extérieur comme du bétail, nourris de façon sommaire », affirment les opposants dans cet appel au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à Barack Obama et François Hollande ainsi qu’à la représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères Federica Mogherini.
« La promiscuité est totale et parfaitement humiliante », dénoncent-ils. « Nous considérons cette attaque frontale et ces humiliations des principaux leaders de l’opposition comme une volonté du régime de masquer le hold-up électoral qui vient d’être commis », assurent les oppsants dans la lettre. Les 27 opposants « demandent à la communauté international d’intervenir de toute urgence pour les sortir de là, leur seul crime étant d’être des opposants à un régime qui ne dispose plus d’aucune légitimité ».
« Nous sommes toujours au même endroit, en plein air dans l’enceinte du QG. Nous avons dormi à même le sol, avec les moustiques et le crépitement des armes dans la quartier », a confirmé à l’AFP Paul-Marie Gondjout, le représentant de Jean Ping à la commission électorale.
Par LEXPRESS.fr avec AFP